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Les six choses à savoir sur la 104e édition du Tour d’Italie

Le Giro, premier grand Tour de la saison, débute samedi avec un contre-la-montre dans les rues de Turin.

Article rédigé par franceinfo: sport - Elias Lemercier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Tao Geoghegan Hart (Ineos-Grenadiers) célébrant sa victoire finale sur le Tour d'Italie 2020 en octobre dernier devant le Dôme de Milan. (LUCA BETTINI / AFP)

Le Giro ouvrira sa 104e édition dès samedi 8 mai avec un contre-la-montre dans les rues de Turin. Une course qui se déroulera pendant trois semaines, et se conclura comme d'habitude à Milan le 30 mai avec un nouveau chrono. Du côté des Français, Romain Bardet, Tony Gallopin et Rémi Cavagna seront dans un peloton qui pourrait être dominé par Egan Bernal, Simon Yates ou Peter Sagan.

Il y aura 23 équipes au lieu des 22 habituelles

Grande nouveauté pour cette 104e édition du Tour d’Italie : 23 équipes prendront place lors de la course au lieu des 22 habituelles. La raison ? Comme souvent cette année, celle-ci est liée à la crise sanitaire actuelle. L’UCI a autorisé les organisateurs des grands Tours à inviter une formation supplémentaire. De quoi ravir les coureurs de la formation italienne Eolo-Kometa qui participeront à leur premier grand Tour. Ils seront accompagnés par deux autres formations italiennes de la deuxième division habituées à l'événement, Androni Giocattoli-Sidermec et Bardiani CSF Faizanè ainsi que par l'équipe belge Alpecin-Fenix.

Un Giro (de nouveau) en altitude

Comme très souvent ces dernières années, le Giro se jouera principalement sur les pentes ardues des Alpes italiennes et l'édition 2021 ne déroge pas à la règle. Sept étapes de haute montagne sont prévues dont la montée du magistral Zoncolan en fin de deuxième semaine, l'une des ascensions les plus exigeantes d'Europe escaladée cette fois par son versant Est, deux jours avant l'étape-reine des Dolomites, la «tappone» prévue le 24 mai qui réservera aux coureurs trois passages dépassant les 2000 m d'altitude.

Et si les coureurs qui excellent sur route comptaient sur les contre-la-montre pour se détacher au général, il faudra revenir l’année prochaine car les organisateurs n’ont prévu que deux chronos cette année : un de 8,6 kilomètres à Turin pour la première étape et un deuxième lors de l'ultime arrivée à Milan de 30,3 kilomètres. Peu optimal pour faire de grands écarts, laissant la montagne comme seule et unique exutoire aux favoris.

Vincenzo Nibali, le seul vainqueur présent

Si vous n’aimez pas les compétitions où tout est joué d'avance, ce Giro 2021 est fait pour vous puisqu'un nouveau nom sera inévitablement inscrit sur le trophée final. Enfin pas tout à fait. Seul un coureur parmi les 184 participants pourra se targuer d’avoir déjà gravé son nom sur le Trofeo Senza Fine ("Le trophée sans fin") dans le peloton. Et ce n'est pas l’Anglais Tao Geoghegan Hart, vainqueur sortant surprise de l'édition 2020, qui ne défendra pas son titre cette année, mais bien l’increvable Vincenzo Nibali, déjà vainqueur en 2013 et 2016 qui, à 36 ans, prendra part à son dixième Tour d’Italie, et aura à coeur de se rattraper après sa décevante septième place l’année dernière.

Premier Giro pour Egan Bernal

Si Tao Geoghegan Hart ne sera pas de la fête, c’est, entre autres, car Ineos-Grenadiers a décidé d’aligner un autre leader pour cette 104e édition du Tour d’Italie. Et pas n’importe lequel : le vainqueur du Tour de France 2019, Egan Bernal qui va débuter son premier Giro dans sa jeune carrière, après une année 2020 où il a déçu, en grande partie à cause de problèmes au dos.

Le coureur colombien n'avait été que l’ombre de lui-même sur l'édition 2020 de la Grande Boucle où, en souffrance permanente et lâché au général, il avait abandonné au matin de la 17e étape.

Egan Bernal va disputer le premier Giro de sa jeune carrière. (SYLVAIN THOMAS / AFP)

De jeunes talents aux dents longues

Malgré un plateau peu séduisant l’année dernière, le Giro 2020 avait finalement trouvé son charme grâce à ses jeunes pousses qui avaient rythmé la course pendant trois semaines en offrant un final accroché et entraînant. La bonne nouvelle, c'est qu'on retrouvera certains de ces jeunes (Jai Hindley 24 ans, João Almeida 22 ans) ainsi que d’autres coureurs prometteurs qui viendront s’ajouter à la danse : Remco Evenepoel, 21 ans, Aleksandr Vlasov, 25 ans, Will Barta, 25 ans.

L'opportunité de découvrir ou redécouvrir les acteurs du cyclisme de demain qui s'afirment sur les grands Tours à un âge de plus en plus précoce. La preuve avec les victoires d'Egan Bernal en 2019 et Tadej Pogacar en 2020 sur le Tour de France.

Les Français pour des bouquets

Que ce soit Romain Bardet (trois étapes sur un grand Tour), Tony Gallopin (deux étapes sur un GT), Rémi Cavagna (une étape sur un GT) ou Nicolas Edet (classement de la montagne sur un GT), le plateau tricolore de ce Tour d’Italie est expérimenté, même avec le forfait de Thibaut Pinot. Si aucun ne semble avoir la carrure pour jouer le général, on risque de retrouver bon nombre de Français dans les échappées pour jouer les victoires d’étapes.

Bardet en montagne, Gallopin ou encore Cavagna pour les contre-la-montres, les Tricolores ont les cartes pour jouer un rôle de premier plan sur chaque étape du départ à Turin, à l’arrivée à Milan. Ce sera aussi l'occasion pour Clément Champoussin (AG2R Citroën), grand espoir du cyclisme français, de montrer ce dont il est capable après un premier grand Tour prometteur en Espagne l'année dernière où il avait décroché deux dixièmes places, et un 31e rang au général.

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