Roland-Garros 2023 : plus de Français en lice, Fritz seul contre tous, Andreeva poursuit sa folle aventure... Ce qu'il faut retenir de la journée du 1er juin
L'anéantissement des derniers espoirs français, une bronca générale, la confirmation d'un talent précoce et enthousiasmant, un match historique ou encore des favoris qui tiennent leur rang... Coup d'oeil sur ce qu'il faut retenir de cette dernière journée du deuxième tour de Roland-Garros.
L'image : une bronca pour le bourreau du dernier représentant français
Elle n'avait jamais vu ça. L'ancienne numéro 1 française Marion Bartoli, qui recueille les impressions des gagnants à l'issue des rencontres, n'a pu saisir que quelques mots de l'Américain Taylor Fritz après sa victoire en quatre sets contre Arthur Rinderknech en clôture de deuxième tour. Bousculé par les tribunes du court Suzanne-Lenglen, comme l'ensemble des adversaires des Tricolores, l'Américain a fêté son succès contre le dernier représentant français, index sur la bouche, intimant au public de se taire.
Au chambrage, les spectateurs ont répondu par une longue bronca, obligeant Marion Bartoli à demander un retour au calme – sans y parvenir – et à s'y reprendre par deux fois pour donner la parole à Taylor Fritz. Une animosité rare, probablement gonflée par la tristesse de ne voir aucun Français au troisième tour. Plus tôt dans la journée, Océane Dodin et Diane Parry s'étaient respectivement inclinées contre Ons Jabeur et Mirra Andreeva.
La révélation : Mirra Andreeva bluffe encore
"La valeur n'attend pas le nombre des années", disait Rodrigue dans Le Cid de Pierre Corneille. Un adage que se sont appropriés bons nombres de sportifs, de plus en plus précoces, quelles que soient les disciplines pratiquées. La Russe Mirra Andreeva est bien partie pour emboîter leurs pas.
En écrasant Diane Parry en deux sets (6-1, 6-2) sur le court Simonne-Mathieu, la prodige russe, issue des qualifications, est devenue, à 16 ans et un mois, la septième plus jeune joueuse à se qualifier pour le troisième tour porte d'Auteuil depuis 1990. Elle affrontera une autre teenager au 3e tour, en la personne de Cori Gauff (19 ans).
Le marathon : Daniel Altmaier renverse Jannik Sinner
Avant cette bronca inhabituelle, les spectateurs du court Suzanne-Lenglen pouvaient d'ores et déjà se targuer d'avoir assisté à l'un des matchs de cette édition 2023. En plus d'avoir vu chuter le n°9 mondial l'Italien Jannik Sinner, battu par l'Allemand Daniel Altmaier en cinq sets (6-7 [0-7], 7-6 (9-7], 1-6, 7-6 [7-4], 7-5), ils ont été témoins du cinquième match le plus long de l'histoire du Grand Chelem parisien.
Un combat de 5h26 lors duquel les joueurs ont cumulé près de 122 coups gagnants et 145 fautes directes. Ereinté, ému, le vainqueur n'a pas pu retenir ses larmes lors de l'interview d'après-match.
Le carton plein : les favoris assurent
Comme mercredi, aucune tête de la liste des favoris au carré final, n’est tombée. Malgré la perte du troisième set, Casper Ruud n’a pas tremblé, en ouverture, sur le court Philippe-Chatrier contre l’Italien Giulio Zeppieri, pas plus que la tenante du titre Iga Swiatek, victorieuse en deux sets (6-4, 6-0) face à l’Américaine Claire Liu.
Pour son retour sur le Central, Alexander Zverev (succès en trois sets), qui avait récupéré les honneurs de la "night session", à la suite du forfait de Gaël Monfils, s'est baladé face à Alex Molcan. Sur le Suzanne-Lenglen, la Kazakhstanaise, Elena Rybakina (4e mondiale), a tenu son rang face à la Tchèque Linda Noskova, en s’imposant en deux sets maîtrisés (6-3, 6-3).
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