Roland-Garros 2023 : Arthur Rinderknech s'incline face à Taylor Fritz, il n'y a plus de Français en lice
Il n'y a (déjà) plus de représentant français à Roland-Garros. Dernier espoir tricolore après les éliminations de Diane Parry et Océane Dodin, Arthur Rinderknech s'est incliné face au n°8 mondial, l'Américain Taylor Fritz (2-6, 6-4, 6-3, 6-4), jeudi 1er juin, après 2h50 d'une lutte acharnée. Déjà vainqueur de son premier match sur l'ocre parisien mardi face à Richard Gasquet, sur le court Suzanne-Lenglen, le Varois aura, une nouvelle fois, offert l'occasion au public parisien de donner de la voix. Mais, cette fois, la marche était trop haute.
Taylor Fritz, qui affrontait un Français à Roland-Garros pour la première fois de sa carrière, se souviendra de son baptême hostile sur la terre parisienne. Sur le court Suzanne-Lenglen, les chants, les applaudissements et les "ola" se sont enchaînés pour encourager Arthur Rinderknech. Au cours de la première manche, l'Américain a été dépassé par l'effervescence des travées et du tennis proposé par le Tricolore. Mais dès la deuxième reprise, le débat s'est équilibré. Toujours autant poussé par un public bouillonnant, le Français est allé au bout de lui-même – au prix d'une longue pause à la fin de la deuxième manche, visiblement emprunté physiquement – mais l'Américain n'a pas craqué.
Malgré toutes ses tentatives et une combativité rare, Arthur Rinderknech n'a pris le service adverse qu'une seule fois dans les deux dernières manches. N'ayant pas digéré le comportement parfois limite du public, l'Américain a exulté après avoir renversé le dernier espoir tricolore. Doigt sur sa bouche, sourire narquois, mulitpliant les "come on" rageurs, il a provoqué l'ire des spectateurs. La bronca du Suzanne-Lenglen l'a finalement accompagné jusqu'à sa sortie, perturbant l'interview protocolaire menée par une Marion Bartoli excédée. Au prochain tour, Taylor Fritz retrouvera sur sa route l'Argentin Francisco Cerundolo, 23e au classement ATP... et sans doute le public français.
L'hécatombe du tennis français
Au départ, ils étaient 29, et à l'heure du troisième tour, il n'en reste donc aucun. Après l'élimination de Diane Parry, battue sèchement par la prometteuse Mirra Andreeva, et celle d'Océane Dodin, dominée par Ons Jabeur, Arthur Rinderknech portait tout le poids de l'Hexagone sur les épaules, et cette pression aura eu raison de lui. Ainsi, comme en 2021, la France ne comptera aucun représentant dès le troisième tour de son tournoi du Grand Chelem local. En à peine deux ans, le tennis français a réalisé à deux reprises ce qui n'était encore jamais arrivé depuis le début de l'ère Open, soit 54 ans.
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