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Paris 2024 : "On est dans les temps", rassure Tony Estanguet, président du comité d’organisation, à 500 jours des JO

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Article rédigé par franceinfo
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"Il y a à peu près 1,5 million de billets qui vont être de nouveau injectés sur la plateforme à partir du 11 mai", a par ailleurs confirmé Tony Estanguet mardi sur franceinfo, à 500 jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris.

"On est dans les temps. Tous les ingrédients pour que la magie de Paris 2024 puisse opérer sont réunis", a assuré mardi 14 mars sur franceinfo Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, à 500 jours de la cérémonie d'ouverture à Paris. L'ancien kayakiste a dit comprendre la "déception" et la "frustration" des Français qui n'ont pas obtenu de billets lors des premières ventes par tirage au sort sur la plateforme tickets.paris2024.org : "Il y a à peu près 1,5 million de billets qui vont être de nouveau injectés sur la plateforme à partir du 11 mai". ll a rejeté les critiques sur les prix élevés des places : "Il y a quand même un million de billets à 24 euros, quatre millions de billets à 50 euros et moins. C'est quand même une tarification qui est accessible pour le plus grand nombre".

>> On a visité le village des athlètes avec les escrimeuses Pauline Ranvier et Charlotte Lembach

franceinfo : Sommes-nous dans les temps ?

Tony Estanguet : Oui, tous les ingrédients pour que la magie de Paris 2024 puisse opérer sont réunis. Les athlètes se préparent. Les majestueux sites de Paris 2024 sont en construction et dans les temps. Les fans sont déjà là nombreux. Ce seront des Jeux différents, uniques, spectaculaires, populaires.  À 500 jours des Jeux, on est dans les temps de passage et tous les ingrédients sont réunis.

La construction de l'Arena qui doit accueillir le badminton et la gymnastique rythmique porte de la Chapelle a pris du retard. Cela vous inquiète ?

Non, on n'est pas inquiet parce qu'il y avait quand même pas mal de marge. Aujourd'hui, on est sur une date où on récupère les clés au mois de mars 2024. Il n'y a plus d'inquiétude majeure sur ces sites-là.  Dans notre calendrier, on récupère les clés, même du village des athlètes, au mois de mars, dans un an, jour pour jour quasiment. Ce sera vraiment des équipements assez spectaculaires, mais qui répondent aussi à des normes environnementales et à des besoins pour la population.

La vente des billets a commencé. Certains disent que la promesse des Jeux populaires n'est pas tenue. Vous acceptez la critique ?

On peut comprendre bien évidemment cette déception et cette frustration. Il  y a plusieurs dizaines de millions de personnes qui veulent venir aux Jeux. C'est l'événement le plus populaire. Il y a plus d'un milliard de personnes qui regardent la cérémonie d'ouverture. L'enjeu, c'était de trouver cet équilibre. Il y a quand même un million de billets à 24 euros, quatre millions de billets à 50 euros et moins. C'est quand même une tarification qui est accessible pour le plus grand nombre. Il y a aussi des billets qui sont très élevés parce que ça permet de financer justement cette accessibilité des jeux. Il y a même des billets gratuits pour la cérémonie d'ouverture. Mais en face de ça, il y a des billets qui sont très chers. C'est un équilibre à trouver de financement parce que le comité d'organisation s'autofinance à 96 % par de l'argent privé. La billetterie compte pour un tiers dans notre budget.

Il y aura de nouvelles opportunités pour obtenir des billets ?

À partir de mercredi, vous pouvez vous inscrire si vous n'avez pas trouvé vos billets sur la première phase de vente. Il y a un deuxième tour qui commence. Vous pouvez vous inscrire sur tickets.paris2024.org. Il y aura un nouveau tirage au sort parce qu'il y aura beaucoup, beaucoup de monde et un engouement très fort. Il y aura encore des billets à 24 euros. Il y aura aussi des billets très élevés et très chers. Il y aura aussi des gens qui ne seront pas contents parce qu'ils n'auront pas trouvé de billets. Mais il y a à peu près 1,5 million de billets qui vont être de nouveau injectés sur la plateforme à partir du 11 mai, mais il faut d'abord s'inscrire avant le 20 avril.

La jauge prévue de 600 000 personnes pour la cérémonie d'ouverture peut-elle évoluer comme le réclame la région Île-de-France ?

On est effectivement en train de travailler sur cette jauge. On n'a pas de chiffre totem, on n'a pas un objectif absolu. L'important c'est que les gens vivent un bon moment, une bonne expérience. C'est inédit. C'est la première fois qu'une cérémonie sera sur la Seine, en plein cœur de Paris. C'est la première fois qu'il y aura plusieurs centaines de milliers de personnes avec un accès gratuit. L'objectif, c'est que tout le monde passe un très bon moment. On est à 500 jours des Jeux. Il y a encore du temps pour affiner cette jauge.

L'un des plus gros défis à relever, c'est celui des transports, avec 7 millions de visiteurs en 15 jours. On sera prêt ?

C'est un défi, mais ça va bien se passer. Le premier point, c'est que les Jeux se déroulent entre le 26 juillet et le 11 août. C'est quand même une période où il y a moins de circulation, il y a moins de monde dans Paris, il y a moins de voyageurs. On a fait un gros travail d'anticipation en regardant site par site et jour par jour nos besoins. Au total, c'est une moyenne de 700 000 voyages par jour. Ça veut dire qu'on va s'adapter, on va trouver des solutions. Un jour ouvré normal, c'est 10 millions de voyages par jour. Là on parle de 700 000. Donc certes, c'est un défi parce que ça se rajoute, mais c'est gérable, ça nécessite d'anticiper.

L'accessibilité pour les personnes en situation de handicap dans les transports est difficile. Vous allez trouver des solutions ?

L'accessibilité, c'est clairement un défi. On a quand même la chance d'avoir des transports terrestres qui sont déjà accessibles. Mais on doit quand même trouver de nouvelles solutions.  Normalement, il n'y a pas de voitures autorisées à proximité des sites. On va trouver des solutions pour qu'il y ait des zones de dépose pour ces personnes en situation de handicap à proximité. Des parkings, peut-être, seront réservés pour ces personnes-là. On est en train de regarder. L'État est en train aussi d'augmenter à 1 000 le volume de taxis accessibles en Île-de-France.

Des athlètes russes et biélorusses ont été réintégrés par la Fédération internationale d'escrime. C'est la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine. Est-ce que c'est une décision qui en appelle d'autres, selon vous ?

Chaque fédération internationale évalue avec ses membres la possibilité du retour ou non des Russes. Il est possible que d'autres décisions soient prisent à la fin. Clairement l'esprit olympique, c'est cet espace d'universalité. J'ai été marqué par ça. La vie au village des athlètes, c'est 206 pays qui partagent un moment de fête, de célébration autour du sport. En tous les cas, c'est l'esprit général des Jeux. Maintenant, aujourd'hui, il y a quand même une situation qui est effroyable, qui est tragique. L'heure et l'urgence sont au soutien de l'Ukraine et des athlètes ukrainiens.

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