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Guerre en Ukraine : Kiev, Varsovie et trois pays Baltes s'opposent à la réintégration des athlètes russes et biélorusses

Cette prise de position est intervenue à la veille d'une réunion de la commission exécutive du Comité international olympique (CIO) qui doit évoquer la question de la possible réintégration des athlètes russes et biélorusses.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Des Ukrainiens marchent devant le siège du Comité international olympique (CIO), lors d'une manifestation contre la feuille de route proposée par le CIO pour organiser le retour à la compétition des athlètes russes et biélorusses sous un drapeau neutre, à Lausanne, le 25 mars 2023. (FABRICE COFFRINI / AFP)

Est-ce les prémices d'une décision en cascade ? Selon une déclaration conjointe publiée lundi 27 mars, la Pologne, l'Ukraine et les trois pays Baltes – Lituanie, Estonie et Lettonie – se déclarent opposés à la réintégration des athlètes russes et biélorusses dans les compétitions internationales, alors que le Comité international olympique (CIO) examine ce dossier mardi 28 mars. 

"Il n'existe pas une seule raison de s'éloigner du régime d'exclusion des athlètes russes et biélorusses établi par le CIO il y a plus d'un an", suite à l'invasion russe en Ukraine, ont estimé les cinq pays dans leur déclaration diffusée sur les sites de leur ministère des Affaires étrangères.

Le CIO, pressé de clarifier sa position

Pressé de clarifier sa position, le CIO discute mardi d'un retour des Russes et Biélorusses dans les épreuves internationales, une éventualité qui suscite des tensions diplomatiques à l'approche des JO de 2024 à Paris, dont les qualifications ont débuté pour certaines disciplines. Pour l'organisation olympique, la mise au ban ne peut s'éterniser. "Aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport", martèle le CIO depuis plusieurs mois, s'appuyant entre autres sur l'avis de deux expertes des Nations unies.

Face à ces préoccupations, la Pologne, l'Ukraine, la Lituanie, l'Estonie et la Lettonie estiment que "ce n'est pas la nationalité des athlètes qui détermine leur rôle, mais le fait qu'ils soient parrainés/soutenus par leurs gouvernements ou entreprises soutenant le régime russe, qui poursuit sa guerre d'agression contre l'Ukraine, voire qu'ils soient affiliés directement avec l'armée russe".

Jeudi dernier, à la suite de la décision de la Fédération internationale d'escrime de réintégrer à partir du début du mois d'avril les athlètes russes et biélorusses, la Fédération allemande d'escrime a renoncé à l'organisation de l'étape de Coupe du monde de fleuret féminin prévue début mai à Tauberbischofsheim, jugeant qu'il restait "trop de questions ouvertes" sur la réintégration des tireuses exclues. Quelques jours plus tard, la Fédération ukrainienne de la discipline annonçait qu'elle boycotterait toute compétition dans laquelle des sportifs russes et biélorusses seraient engagés, une menace qui plane d'ores et déjà sur les Jeux de 2024 de la part de ces cinq pays que sont l'Ukraine, la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie.

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