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Pourquoi les Jeux paralympiques n'ont-ils pas lieu en même temps que les Jeux olympiques ?

Les organisateurs invoquent en premier lieu des impératifs logistiques pour justifier cette décision.

Article rédigé par franceinfo
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Les "agitos", symboles des Jeux paralympiques, le 23 août 2021 à Tokyo (Japon). (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Fini les anneaux, place aux trois "agitos", symboles de l'événement sportif. Deux semaines après la fin des Jeux olympiques, Tokyo devient le théâtre, mardi 24 août, des Jeux paralympiques. La capitale japonaise va voir défiler 4 400 athlètes qui tâcheront de décrocher l'un des 539 titres décernés jusqu'au 5 septembre. Mais pourquoi cette compétition, qui valorise les performances de sportifs en situation de handicap, est-elle organisée lorsque la fièvre olympique est retombée et non en parallèle des JO ?

>> Jeux paralympiques 2021 : revivez en vidéo le défilé de la délégation française

L'organisation serait titanesque

Du côté des organisateurs, on invoque d'abord une question de logistique pour expliquer le délai de quinze jours entre les deux compétitions. "Compte tenu du personnel, des bénévoles, de l'hébergement, du transport et de l'ensemble du calendrier nécessaire pour accueillir un tel événement, il serait presque impossible pour une seule ville d'accueillir simultanément les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques", explique le site internet des Jeux de Tokyo 2020.

"Les coûts induits par l'organisation simultanée des deux événements sans réduire le nombre des participants ou des épreuves seraient pharaoniques", abonde le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Sur le site internet de l'événement, il estime que l'opération nécessiterait "un village olympique de 26 000 lits, un service de transports capable d'absorber presque autant de personnes dont environ 2 000 personnes en fauteuil. Il faudrait que l'ensemble des installations soit doublé, soit deux stades et deux piscines, ou alors doubler la durée des Jeux, soit un mois sans pause !"

Les athlètes paralympiques pourraient être éclipsés

Le risque serait en outre que les performances des sportifs paralympiques soient reléguées au second plan, derrière celles des médaillés olympiques. Une telle situation "banaliserait ou noierait les performances exceptionnelles de ces athlètes qui méritent toute notre attention", assure ainsi Andrew Parsons, le président du Comité international paralympique, sur le site de Paris 2024.

"Les Jeux paralympiques sont un moment unique de célébration des athlètes paralympiques. C'est leur moment !"

Andrew Parsons, président du Comité international paralympique

sur le site de Paris 2024

Le double champion paralympique de tennis-fauteuil Stéphane Houdet partage son avis. Interrogé mardi par franceinfo, il raconte avoir l'habitude de disputer les tournois du Grand Chelem au même moment que les valides. "Quand on se retrouve à jouer les épreuves à Roland-Garros, l'éclairage n'est pas forcément accentué sur l'épreuve de tennis-fauteuil", déplore celui qui est l'un des deux porte-drapeaux de la délégation française pour la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques. Le champion plaide toutefois pour la "possibilité de jouer quelques sports ensemble", afin de "modifier l'approche" du public sur le handicap.

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