Alors que la guerre fait rage en Ukraine, les Jeux paralympiques de Pékin se dérouleront avec les athlètes russes et biélorusses. Le Comité international paralympique (CIP) l’a officialisé mercredi 2 mars, alors que les sanctions et interdictions continuent de pleuvoir dans de nombreuses disciplines.Une délégation russe sera donc bien présente aux Jeux, sous bannière neutre, sans son drapeau, ses couleurs ou son hymne, tout comme celle de la Biélorussie. Pourquoi le CIP a-t-il pris cette décision ? Franceinfo: sport vous présente quelques éléments de réponse.IPC statement on the RPC and NPC Belarus participation at the Beijing 2022 Paralympic Winter Games. https://t.co/Y5yimQ3MN7— Paralympic Games (@Paralympics) March 2, 2022Parce que le CIP n'a fait qu'appliquer la recommandation du CIOLa décision du CIP peut particulièrement étonner à la lumière de la récente prise de position du CIO sur le sujet. Lundi 28 février, l’instance avait appelé les fédérations à ne pas autoriser les athlètes et officiels russes et biélorusses à participer aux compétitions internationales.Tout en laissant une porte de sortie "pour des raisons organisationnelles ou juridiques." Dans ce cas, les sportifs en question peuvent être autorisés à participer sous drapeau neutre. C'est sur cette recommandation que s'est appuyé le CIP, allant même plus loin que le CIO en décidant de ne pas intégrer les deux nations au tableau des médailles. Collectivement, les deux nations sont donc sanctionnées, mais pas leurs sportifs de manière individuelle.Parce que le timing était serréC’est un autre argument qui a sans doute pesé en faveur d'autoriser ces athlètes : les Jeux paralympiques démarrent dans deux jours, le 4 mars, avec la cérémonie d’ouverture au Nid d’Oiseau de Pékin.En raison du contexte sanitaire, beaucoup de délégations sont arrivées tôt en Chine, dont le Comité paralympique russe. Le paraskieur Aleksei Bugaev a d’ailleurs partagé, il y a quatre jours, sur Instagram une photo où il pose devant les anneaux au village olympique. Interdire les athlètes russes et biélorusses, déjà sur place, de participer aux Jeux aurait donc pu créer des difficultés logistiques que le CIP a sans doute voulu éviter.Deuxième nation au tableau des médailles en 2018 à Pyeongchang, la Russie a envoyé 71 athlètes à Pékin, soit plus de 10% des engagés lors de ces Paralympiques 2022.Voir cette publication sur InstagramUne publication partagée par Alexey Bugaev (@alexbugaev)Parce que le CIP est attaché au principe de neutralitéEnfin, le Comité international paralympique a fondé sa décision sur les idées de neutralité politique et d’impartialité. "Le CIP a été guidé par ces principes qui lui sont chers, et par la conviction inébranlable du pouvoir du sport de faire changer les choses", écrit l’instance dans son communiqué. Des éléments clés de la nouvelle charte paralympique, rappelle-t-elle, approuvée fin 2021. De quoi justifier une non-mise à l'écart des sportifs russes et biélorusses, qui pourront bien prendre part au grand rassemblement paralympique dès vendredi.