Seine-Maritime : escale à Fécamp, territoire des Terre-Neuvas
Le port normand de Fécamp (Seine-Maritime) vit depuis des siècles au rythme des marins. Si les pêcheurs qui partaient jadis de l'autre côté de l'Atlantique ont disparu, le Mille-pattes, un vieux gréement, et son capitaine Astérix naviguent toujours.
C'est un vieux gréement presque aussi haut que les falaises de Fécamp (Seine-Maritime). Le Mille-pattes, toutes voiles dehors, glisse sur une mer d'huile. Le capitaine, "Astérix" s'extasie sur les reflets émeraudes de la Manche. Les voiles claquent et peinent à rencontrer le vent. L'équipage contemple le spectacle des falaises. "Nous, sur ce bateau, on est des marchands de rêve", s'amuse Astérix.
Touche-à-tout l'hiver, marin l'été
Pendant 500 ans, Fécand était l'un des plus importants ports des Terre-neuvas, le nom donné aux marins. Dans les années 80, la surpêche a enrayé l'activité liée aux morues de la ville. Aujourd'hui, ne subsiste qu'une vingtaine de bateaux de pêche, faute de repreneurs. Thierry Cavelier, patron du Summum, est fataliste. "Le mien, je ne sais pas ce qu'il va devenir. Je pourrais le détruire." Tous ces bateaux sont des témoins vivants de l'histoire de la ville. Une fois rentrés au port, pour maintenir l'état du bateau, les marins se transforment en artisans. "L'hiver, touche-à-tout et bon à rien, mais marin l'été", ironise l'un d'entre eux.
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