Terrorisme : Bertrand Soubelet, le général de gendarmerie qui ose dire la vérité
Le général de gendarmerie, Bertrand Soubelet, est l'invité du Grand Soir 3 ce mercredi 23 mars pour évoquer la sécurité en France face à la menace terroriste.
Auditionné à l'Assemblée en décembre 2013, Bertrand Soubelet dénonçait un manque de sécurité, un laxisme judiciaire et pénal. Le constat que ce général de gendarmerie fait aujourd'hui "est à peu près le même parce que pas grand-chose n'a évolué sauf que depuis les attentats du 13-Novembre, un certain nombre de décisions ont été prises".
Et le commandant des gendarmes d'Outre-Mer de citer cet exemple : "La gendarmerie va être renforcée de 1 700 personnels supplémentaires, la police également. C'est un gros effort alors même que dans les dix dernières années, il y a eu 6 000 gendarmes en moins".
"Trente ans de mollesse"
"Un dispositif de sécurité qui peut faire face à toutes les menaces, ça n'existe pas, quels que soient les moyens financiers ou humains engagés", assure Bertrand Soubelet. Pour l'auteur du livre Tout ce qu'il ne faut pas dire, qui sort jeudi 24 mars chez Plon, "en matière de terrorisme, il faut aller au fond des choses. Comment se fait-il qu'il y ait des jeunes qui ont grandi dans notre société et qui ont envie de la détruire ? C'est ce problème qu'il faut résoudre". "Depuis trente ans, assène-t-il, nous avons laissé faire des choses par faiblesse, par non-choix".
Risque-t-il sa place avec ce livre dans lequel il donne son avis sur la sécurité et la justice en France ? "Me couper la tête au seul motif que je suis général de gendarmerie, ce serait difficile pour moi de le comprendre, alors qu'en 2015, des journalistes ont été tués pour la liberté d'expression et que des millions de Français sont descendus dans la rue pour la défendre".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.