Gastronomie : dans l’Aude, des blés oubliés sont remis au goût du jour
Dans un vieux moulin au cœur du pays cathare, le pain respire à nouveau. Des blés d'un autre temps, oubliés par l’industrie, y sont travaillés. De la semence au blé, du meunier au boulanger, tout est maîtrisé. La cuisson se fait à l’ancienne, au feu de bois. Roland Feuillas a quitté en 2004 son métier d’ingénieur pour planter dans un champ ses premières petites graines.
Depuis, le blé a poussé. D'autres ont germé. "On est dans une pouponnière qui nous permet d’observer, d'élever, de multiplier des variétés de blés", explique-t-il. Le laboratoire à l’air libre compte 120 variétés. Certaines ont été recueillies au Liban, au Mexique, collectées auprès de muséums ou de paysans.
Une école pour sensibiliser au travail des farines
Roland Feuillas a fondé une école pour former et sensibiliser au travail de la terre et des farines. Parmi ses élèves, des boulangers confirmés et pourtant déboussolés. S’il est plus cher, le pain s’améliore : plus digeste, des nutriments préservés, servi à la table de chefs étoilés. 80 tonnes de farine ont été produites en 2014, dix fois plus dix ans après, et 16 champs cultivés.
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