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Vidéo Johnny Depp à Cannes : "Les Français considèrent qu'on ne peut plus aduler quelqu'un qui a frappé ou tué"

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Article rédigé par franceinfo
Radio France
L’accueil chaleureux réservé à l’acteur américain à Cannes a provoqué une polémique mardi à l’ouverture du festival. Johnny Depp a été accusé par son ex-femme, Amber Heard, de violences conjugales. Des actes qu’il a toujours niés et pour lesquels il n’a jamais été jugé.

Loin des images du procès qui l’a opposé à son ex-femme et qu’il a finalement remporté pour diffamation, Johnny Depp a enchaîné les poses mardi soir sur le tapis rouge à Cannes, aux côtés de Maïwenn, avec qui il partage l’affiche de Jeanne du Barry, présenté en ouverture du festival. Plusieurs associations féministes et une partie du milieu du cinéma ont exprimé leur opposition à cet accueil alors que l’acteur a été accusé de violences conjugales par Amber Heard, même s’il n’a jamais été jugé ou condamné sur ce motif. 

Invitée à réagir mercredi 17 mai sur franceinfo, Aurore Bergé, a estimé que "les choses ont changé en France". Il y a quelques années, "tout le monde trouvait normal d'applaudir Bertrand Cantat" qui, rappelle la députée Renaissance, a été condamné pour avoir frappé et tué sa compagne, Marie Trintignant. "Je pense que cette situation ne pourrait pas se produire aujourd'hui. C’est rassurant", commente-t-elle. Même "quand la justice est passée, les Français considèrent maintenant qu'il y a certaines attitudes qui ne doivent plus pouvoir exister et qu'on ne peut pas aduler de la même manière quelqu'un qui a frappé, tué sa compagne", observe Aurore Bergé.

"Je crois que c'est le symbole que notre pays a heureusement évolué et avancé sur ces sujets."

Aurore Bergé, députée Renaissance

à franceinfo

En janvier dernier, la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée avait déposé une proposition de loi contenant une peine "d'inéligibilité pour celles et ceux qui auront été condamnés pour des faits de violences conjugales ou de violences intrafamiliales". Une manière de s’opposer au retour d’Adrien Quatennens, près d'un mois après sa condamnation à quatre mois de prison avec sursis pour avoir giflé sa femme.

Le député du Nord, exclu temporairement de La France insoumise, avait tenu à siéger parmi les non-inscrits. "Nous considérons qu'on ne peut plus rester dignement un parlementaire et représenter l'ensemble des Français quand on a été condamné pour des faits de violence", avait déclaré la cheffe de file des députés Renaissance.

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