Coupe du monde de football : face aux impayés de leur fédération, les Nigérianes saisissent la FIFPro
C'est un feuilleton qui ne semble ne pas avoir de fin. À peine éliminées du Mondial par l'Angleterre, les Nigérianes ont saisi la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (FIFPro), a annoncé l'organisation mardi 8 août. Par ce communiqué, les Super Falcons envoient un message à la Fédération nigériane de football, qui a plusieurs mois de retard sur le paiement des joueuses et de leur sélectionneur.
La FIFPro estime "regrettable que les joueuses aient besoin de défier leur propre fédération à un moment aussi important de leur carrière". Les joueuses de Randy Waldrum ont préféré garder le silence pendant le Mondial "afin de rester concentrées sur leurs performances", mais "il est temps pour la fédération de football du Nigeria d'honorer ses engagements et de payer les sommes dues".
Une affaire qui n'en finit plus
Malgré les onze titres de championnes d'Afrique des Nigérianes et leur capacité à performer en Coupe du monde, le conflit qui les oppose à leur fédération n'est pas nouveau. Après leur dixième sacre à la CAN, en 2016, les Super Falcons affirmaient déjà ne pas avoir été payées.
Face à l'inaction des instances nigérianes, les coéquipières d'Asisat Oshoala ont même menacé de boycotter leur premier match du Mondial contre le Canada (0-0, le 21 juillet). Après la rencontre, Randy Waldrum avait rappelé ces revendications en conférence de presse : "Quand on voit à quel point elles jouent bien dans cette compétition, avec les moyens que nous avons actuellement, ce n’est pas seulement pour notre équipe mais nous devons continuer de nous battre et obtenir ce dont elles ont besoin".
Le problème est latent et a également frappé la sélection masculine. Avant les huitièmes de finale de la Coupe du monde 2014 contre l’équipe de France, les Super Eagles avaient choisi de ne pas participer à l’entraînement et étaient restés confinés dans leur hôtel en raison de primes de qualification qui ne leur avaient pas été versées. En juin 2023, les Nigérians avaient également menacé de boycotter leur match d'éliminatoire de la CAN 2023 face au Sierra Leone. Ils avaient finalement eu gain de cause et bénéficié de leurs primes.
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