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Coupe du monde 2022 : une entame idéale pour les Bleus, avant de nouvelles interrogations

Si l'équipe de France a fait le plein de confiance et parfaitement lancé son Mondial au Qatar, en s'imposant largement contre l'Australie mardi (4-1), elle n'a pas encore effacé tous les doutes.
Article rédigé par Andréa La Perna - De notre envoyé spécial à Doha
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le sélectionneur Didier Deschamps après la victoire contre l'Australie en Coupe du monde, au stade Al-Janoub, le 22 novembre 2022. (FRANCK FIFE / AFP)

Bousculée par une cascade de blessures et décevante depuis six mois, l'équipe de France a envoyé un signal fort, mardi 22 novembre, en entamant parfaitement sa Coupe du monde 2022 par un large succès face à l'Australie (4-1). La performance est d'autant plus importante qu'elle intervient le jour où un autre prétendant au sacre, l'Argentine, a été renversé par l'Arabie Saoudite (2-1). "Même si on a été refroidis au départ. On a fait tout ce qu'il fallait après. On a mis beaucoup de bonnes choses", s'est d'ailleurs félicité Didier Deschamps au micro de TF1.

Ce sont des mines détendues, fières, qui se sont présentées face caméra. Le jour et la nuit avec les visages fermés, qui indiquaient, sans le dire vraiment, l'état de nervosité extrême dans lequel joueurs et staff n'arrivaient pas à sortir avant le coup d'envoi. "Il y a beaucoup de signes de satisfaction ce soir", a appuyé Olivier Giroud, qui en a profité pour égaler le record de buts en équipe de France de Thierry Henry (51), tout en faisant oublier l'absence de Karim Benzema. Après le nul entre le Danemark et la Tunisie (0-0), les Bleus sont dans la meilleure des positions dans le groupe D, avant leurs deux autres matchs. 

Le vrai test face au Danemark

Mais, très vite, les questions vont revenir sur le tapis. L'équipe alignée par Didier Deschamps face à l'Australie ne sera pas celle qui affrontera le Danemark samedi. Sorti sur blessure après seulement huit minutes de jeu, aidé par le corps médical, Lucas Hernandez ne sera pas de la partie. "On va faire des examens mais bon… ça me semble assez grave", a reconnu le sélectionneur, qui attend la confirmation de la nature de la blessure. Etant donné l'apport de son frère, qui l'a remplacé à son poste, on peut se dire que la question est en partie réglée. Mais, l'équipe de France n'a joué qu'un seul match et n'a déjà plus qu'un seul latéral gauche dans son effectif.

La situation est également très paradoxale dans l'épineuse question de la charnière centrale. Habitués à jouer ensemble, Dayot Upamecano et Ibrahima Konaté se sont montrés tous les deux très convaincants. Leur association n'a pourtant que très peu de chances d'avoir un avenir puisque Raphaël Varane, qui était déjà "apte et disponible" dixit Deschamps, est très proche d'être prêt à 100%. Le défenseur de Manchester United est un pilier de la sélection. Il est et restera le premier choix dans la tête du sélectionneur.

Pas sûr, enfin, qu'une victoire contre un adversaire du calibre de l'Australie suffise à dire qu'on a enfin retrouvé une équipe de France conquérante. Mardi, tout est allé trop vite pour les Socceroos. Samedi, ce sera une autre paire de manches face au Danemark. Le demi-finaliste de l'Euro 2021, qui a battu les Bleus en juin (2-1) et en septembre (2-0), a certes perdu des points précieux face à la Tunisie, mais a survécu à un match à haute intensité. Surtout, les hommes de Kasper Hjulmand devront à tout prix éviter d'en lâcher d'autres. Face à un tel adversaire, une aussi mauvaise entame n'aurait probablement pas eu les mêmes conséquences. C'est ce choc qui permettra d'établir les premières conclusions.

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