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Coupe du monde 2022 : Mbappé égale Zidane, Messi rejoint Maradona, Lewandowski décolle enfin... Ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 26 novembre

L'équipe de France de Kylian Mbappé a décroché sa qualification pour les huitièmes de finale grâce à son succès contre le Danemark, samedi (2-1).
Article rédigé par Julien Lamotte, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Kylian Mbappé et Antoine Griezmann ont grandement participé à la victoire de l'équipe de France contre le Danemark, le 26 novembre 2022 au Qatar. (EVRIM AYDIN / ANADOLU AGENCY)

L'équipe de France tient déjà un premier sauveur. Kylian Mbappé, auteur d'un doublé contre le Danemark samedi (2-1), a permis aux Bleus de se qualifier pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde dès leur deuxième match. Cette 2e journée de la phase de poules aura également été marquée par la rébellion de Lionel Messi, le retour en grâce de Robert Lewandowski, ainsi que par une provocation serbe très contestable. 

Mbappé, évidence et symbole

Quand il ne fait pas spécialement un bon début de match, quand il rate des occasions, il finit quand même par marquer deux buts. Et deux buts qui propulsent les Bleus directement dans le tableau final de ce Mondial. Kylian Mbappé est un phénomène. De précocité, de statistiques. Avec 14 buts lors de ses 12 derniers matchs en Bleu, il rejoint un certain Zidane avec 31 réalisations sous le maillot tricolore. Mais le principal n'est pas là. Il est dans cette menace constante qu'il fait peser sur l'adversaire et dans l'espoir qu'il donne à ses coéquipiers. Ces derniers, encore fois au diapason malgré une opposition danoise autrement plus relevée que celle rencontrée face à l'Australie, pourront donc aborder le match face à la Tunisie, mercredi prochain, en toute sérénité. 

L'Australie se relance, douche froide pour l'Arabie saoudite

Pour un pays dont l'emblème national est le kangourou, il était presque naturel de rebondir. Surclassée par la France lors de son premier match, l'Australie a effectué un bond en avant en dominant la Tunisie dans l'autre rencontre du groupe de la France. Malgré une envie jamais démentie et le soutien inconditionnel d'un public acquis à leur cause, les Aigles de Carthage joueront leur va-tout face à la France, mercredi prochain. Dans l'autre groupe en lice du jour, le choc entre l'Argentine et le Mexique a tourné en faveur de l'Albiceleste (2-0) tandis que la Pologne s'est placée en ballotage favorable grâce à un succès 2-0 face à l'Arabie Saoudite, qui n'a pas pu bonifier son succès historique contre l'équipe de Lionel Messi (2-1) lors du premier match de ce Groupe C.

Messi, légende d'automne

Au crépuscule de sa carrière, Lionel Messi prolonge le plaisir, si tant est que ce match face au Mexique en fut un. Mais, quand Kylian Mbappé égale Zinédine Zidane au nombre de buts en équipe nationale, Lionel Messi, lui, rejoint Diego Maradona avec 8 réalisations en Coupe du monde. Pendant plus d'une heure, pourtant, le numéro 10 de l'Argentine a semblé emprunté, presque résigné, tant lui et son équipe faisaient pâle figure contre le Mexique. Mais, s'il semble avoir perdu sa magie sur coup franc, le génie peut encore avoir des éclairs. Un contrôle orienté parfait, une frappe aussi soudaine que précise et c'est tout un peuple qui revient d'un coup à la vie. Passeur décisif sur le but du break signé Fernandez à la 87e minute, le septuple Ballon d'or a ressuscité une équipe d'Argentine moribonde. Il faudra encore d'autres miracles de ce genre pour espérer aller plus loin. 

Lewandowski, la libération 

C'en était presque une hérésie. Robert Lewandowski, l'un des meilleurs buteurs de la planète, séchait inexplicablement en Coupe du monde. En 2010 et 2014, il n'y pouvait pas grand chose, la Pologne n'étant pas parvenue à se qualifier. Mais en 2018, le néo-Barcelonais, qui terrorisait alors toutes les défenses d'Europe sous le maillot du Bayern Munich, était resté étonnamment muet en trois rencontres. Et la campagne du Qatar, celle qui devait mettre fin à sa disette, avait encore mal débuté pour le numéro 9 polonais qui avait manqué un penalty lors du premier match face au Mexique. "Des grands joueurs ont raté des pénalties en Coupe du monde : Zico, Platini, Maradona...", rappelait son sélectionneur, promu avocat de la défense, après cet échec. 

Mais, face à l'Arabie Saoudite, battue 2-0 par une sélection polonaise totalement relancée, le pétrole du but a enfin jailli d'un gisement qui ne demandait qu'à se libérer. Après avoir échoué sur le poteau à la 66e minute, Lewandowski brisait enfin la malédiction à six minutes du terme, profitant avec opportunisme d'une erreur du portier adverse. Les larmes que le buteur peinait à contenir en disaient long sur sa frustration enfin évacuée... 

Serbie : le drapeau de la discorde

La Fifa a ouvert samedi une procédure disciplinaire contre la Fédération serbe en raison du drapeau plaçant le Kosovo en Serbie exhibé dans le vestiaire des "Orlovi" avant leur match perdu jeudi contre le Brésil (2-0). L'instance ne cite pas d'infraction précise à son code disciplinaire mais s'appuie sur l'obligation générale de "fair play et de non violence" imposée aux 32 participants au tournoi qatari.

Prise dans les vestiaires de la Serbie avant la rencontre face au Brésil, la photographie incriminée montre un plan du Kosovo imprimé sur un carré de tissu blanc accroché à deux patères. Le Kosovo y est frappé du drapeau de la Serbie et de l'inscription : "Il n'y aura pas de reddition".

La diffusion du cliché a entraîné une protestation officielle vendredi du Kosovo, via son ministre des Sports Hajrullah Ceku, qui a dénoncé des "images honteuses" relayant "des messages haineux, xénophobes et génocidaires". L'échelle des sanctions qui peuvent être infligées aux fédérations va d'une rencontre à huis clos à une défaite par forfait, sans que la Fifa n'indique où se situe la gravité de la faute reprochée aux Serbes.

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