Coupe du monde 2022 : la deuxième phase de vente des billets s'ouvre dans un contexte de grogne des supporters

La deuxième période de vente des billets pour la Coupe du Monde 2022 s'est ouverte mardi 5 avril et durera jusqu'au 28 avril. Si aucun nombre précis de places disponibles n'a été indiqué, la Fédération internationale de football (Fifa) a communiqué s'attendre à une "forte demande", quelques jours après le tirage au sort des groupes.

Il s'agit d'une nouvelle phase avec "procédure de sélection aléatoire pour l’attribution des billets", a précisé la Fifa. Cela signifie qu'en cas de demande supérieure aux nombres de billets disponibles pour un match, un tirage au sort définira l'attribution des places. Leur prix est compris, selon les catégories liées aux placements dans les stades, entre 63 euros pour les matchs de poules et 1610 euros pour la finale.

Un rendez-vous boudé par les groupes de supporters

Cette nouvelle phase ouvre notamment la vente des billets aux supporters. Un certain nombre de groupes de supporters ont fait part de leur réprobation face aux conditions de ventes et de logistique. Directeur de l'association Football Supporters Europe, (réseau de supporters de football européen), Ronan Evain regrette ainsi sur France Info que les "billets (...) sont les plus chers de l'histoire de la compétition. On est en moyenne sur une augmentation de 46% par rapport à la Russie et on ajoute à cela le fait qu'on a un quasi-monopole de Qatar Airways sur les vols vers le Qatar et des vols qui sont assez chers." L'association de supporters de l'équipe de France, les Irrésistibles Français dénonce également, "un Mondial de riches, d'influenceurs de TikTok et d'Instagram".

La vice-présidente de cette association, Anne Costes, évoque de gros problèmes logistiques et financiers liés à cette Coupe du Monde dans une interview pour Franceinfo:sport : "Lors des derniers événements, notre association s’occupait de réserver des hébergements de groupe. C'est impossible actuellement, au vu de l’organisation mise en place par le Qatar". En plus de ces difficultés logistiques et financières, beaucoup dénoncent les conditions de travail des ouvriers sur les chantiers du Mondial.