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Coupe du monde 2022 : Deschamps a trouvé la recette, Mbappé éblouissant, des remplaçants en dessous... Les leçons de la phase de groupes des Bleus

L'équipe de France affrontera la Pologne, dimanche, en huitièmes de finale de la Coupe du monde. Sa défaite contre la Tunisie mercredi (0-1) ne remet pas en question les enseignements de cette phase de groupes, globalement réussie pour les Bleus.
Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport - De notre envoyé spécial à Doha
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
Kylian Mbappé et Antoine Griezmann face à l'Australie au stade Al Janoub le 22 novembre 2022. (PEDRO MARTINS / AGIF)

En conférence de presse, Didier Deschamps écarte tout pessimisme ambiant. Après la défaite contre la Tunisie (0-1), mercredi 30 novembre au stade Education City à Doha, le sélectionneur de l'équipe de France tente de recentrer le débat : "On ne peut pas atteindre tous les objectifs. Le premier était d'être qualifié pour être en huitièmes de finale". Chose faite, avec la première place du groupe D qui plus est. Avant d'affronter la Pologne, dimanche, il y a tout de même quelques enseignements à tirer du revers contre les Tunisiens, mais également des deux premières victoires convaincantes face à l'Australie (4-1) et au Danemark (2-1).

Deschamps a trouvé sa formule

Neuf nouveaux joueurs sur la pelouse face à la Tunisie par rapport au match contre le Danemark, certains qui n'étaient pas à leur poste, d'autres qui n'avaient jamais été titulaires. Voilà tout ce qu'on ne devrait pas voir dimanche pour l'entrée des Bleus dans la phase finale. Car Deschamps a trouvé sa nouvelle formule, celle qu'il imagine porter l'équipe de France jusqu'au sacre mondial. Un 4-3-3 avec quatre attaquants en même temps sur le terrain, ce qui le rebutait initialement.

Antoine Griezmann, qui s'imbrique au milieu, est en fait plus qu'un simple attaquant. Il est le joueur d'équilibre qui permet aux Bleus d'évoluer dans ce système. Avec un style de jeu protéiforme, comme l'a souligné Raphaël Varane dimanche : "On est assez imprévisibles. On peut jouer bloc bas, avec un pressing haut, en possession ou en contre-attaque. Selon le moment du match et l'adversaire, on peut choisir une arme différente". Une qualité que peu d'équipes ont démontré dans ce Mondial jusque-là.

Une défense encore en chantier

Qui débutera dans la défense à quatre de l'équipe de France contre la Pologne ? Le doute est permis concernant deux postes : celui de latéral droit et celui d'axe gauche dans la charnière, aux côtés du vice-capitaine Varane. Mercredi, à la surprise générale, c'est Axel Disasi qui a débuté sur le côté droit de la défense alors que Benjamin Pavard était attendu pour suppléer un Jules Koundé sous le coup d'une suspension.

Deschamps a expliqué pourquoi le défenseur du Bayern Munich, titulaire contre l'Australie puis remplaçant face au Danemark, s'est retrouvé sur le banc : "J'ai eu plusieurs échanges avec lui et je considère qu'il n'est pas dans de bonnes dispositions". En défense centrale, Dayot Upamecano a enfin convaincu avec les Bleus, contre l'Australie et le Danemark. Mais Ibrahima Konaté a aussi été bon contre les Socceroos et excellent contre la Tunisie mercredi. Le premier a une longueur d'avance mais le second a peut-être relancé le débat sur le titulaire au poste.

Mbappé, le facteur X

Buteur et passeur face à l'Australie, auteur des deux buts face au Danemark, Kylian Mbappé a pris les commandes de l'attaque des Bleus. Il n'a plus à partager l'affiche avec Karim Benzema. Mercredi, il y a eu un avant et un après Mbappé. Son entrée en jeu a failli éviter à l'équipe de France une défaite largement méritée. Depuis le début de la Coupe du monde, Mbappé, co-meilleur buteur avec trois réalisations, marche sur l'eau. "Il a démarré très fort. Il a la tête sur les épaules et sait où il veut aller. Il répond présent alors qu'il y a beaucoup d'attente autour de lui", se félicite Varane.

Avant la troisième journée de la phase de groupes, il avait touché 28 ballons dans les surfaces adverses… soit davantage que neuf sélections du Mondial. L'attaquant de 23 ans ne peut évidemment pas tout faire, tout seul. Ousmane Dembélé, intenable sur son côté droit, Griezmann comme dépositaire du jeu et Olivier Giroud comme finisseur offrent des solutions offensives considérables à cette équipe de France.

Un banc pas encore au niveau

Derrière les titulaires, c'est en revanche plus compliqué. Dans un groupe inexpérimenté, où quinze joueurs découvrent la Coupe du monde, Kingsley Coman était par exemple considéré comme le douzième homme. Contre la Tunisie, l'ailier du Bayern Munich a déçu. Chez les autres entrants, aucun n'a convaincu, hormis Konaté. "Ça a permis à tous ceux qui étaient là de toucher le haut niveau", a relativisé Deschamps après le match. Débuter dans ces conditions n'était pas simple pour tous ces novices du Mondial (Veretout, Guendouzi, Fofana, Camavinga, Disasi, Kolo Muani).

"C'était une bonne expérience, on sait maintenant à quoi s'attendre", a confié Kolo Muani. Malgré la défaite, "il n'y a rien d'alarmant", a rassuré Griezmann, qui croit en l'apport de ses coéquipiers pour le reste de la compétition. Après la défaite contre la Tunisie, tous les joueurs ont écarté la rupture d'une dynamique entamée avec les deux premières victoires. "C'est un nouveau tournoi qui commence et il faut passer à autre chose pour continuer à avancer", a ainsi expliqué Disasi.

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