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Coupe du monde 2022 : les Bleus s'inclinent face à la Tunisie 1-0, mais terminent premiers de leur groupe

Décevante, l’équipe de France a succombé à la pression des Aigles de Carthage mercredi (0-1). La Tunisie est cependant éliminée, dépassée par l'Australie.
Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport - De notre envoyé spécial à Doha
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Kingsley Coman au duel avec Mohamed Ali Ben Romdhane, lors du match de la phase de poules de la Coupe du monde France-Tunisie, le 30 novembre 2022. (MUSTAFA YALCIN / AFP)

Une fin de match dans la confusion totale et un but refusé à l'équipe de France pour ce qui semble être un hors-jeu. Une décision qui fera débat. Les Bleus se sont inclinés face à la Tunisie (0-1), mercredi 30 novembre à Doha, alors qu'Antoine Griezmann venait d'égaliser dans les toutes dernières secondes de la rencontre. Mais après avoir sifflé la fin du match, l'arbitre central s'est dirigé vers les écrans VAR pour finalement refuser ce but et offrir le succès aux Aigles de Carthage.

À ce moment-là, les télévisions avaient déjà rendu l'antenne et notre confrère de la radio, posté à nos côtés en tribunes de presse, s'époumonait pour qu'on lui rende l'antenne en direct. Non, les Bleus n'ont pas arraché le match nul dans les toutes dernières secondes de la rencontre. Oui, ils terminent premiers du groupe D et sont accompagnés en huitièmes de finale par l'Australie, vainqueur du Danemark dans le même temps (1-0).

Avant la confusion et l'incrédulité totale de Didier Deschamps et de ses joueurs, les Aigles de Carthage se sont donnés les moyens de réaliser cet exploit. Dans le stade de la Cité de l'éducation, ils ont donné une bonne leçon aux Français. Dans les tribunes d'abord, où les 4 300 supporters tricolores ont été éteints par les Tunisiens. Mais aussi et surtout sur le terrain. Les joueurs de Jalil Kadri pouvaient encore croire à la qualification pour les huitièmes de finale et ont montré beaucoup plus d'engagement et d'envie tout au long de la rencontre, face à des Français hésitants.

Fofana coupable sur le but tunisien

Il faut évidemment souligner que ce match, dans ce contexte, n'était pas un cadeau pour les neuf nouveaux du onze titulaire, les fameux "coiffeurs". Didier Deschamps avait annoncé du changement mais on n'avait pas imaginé tel chamboulement. C'est donc une équipe presque novice – 11 sélections par joueur en moyenne, sans compter les 88 capes du capitaine Raphaël Varane – qui s'est présentée sur la pelouse au coup d'envoi.

La pression a semblé bien trop forte pour les protégés de Deschamps. Dans la tempête qu'ont traversée les Bleus, une grande partie de la rencontre, seuls Aurélien Tchouameni et Ibrahima Konaté n'ont pas coulé. Les autres, et surtout le milieu de terrain, ont été submergés, à l'image de Youssouf Fofana, coupable d'une perte de balle sur le but de Wahbi Khazri à l'heure de jeu (58e).

D'autres apprivoisaient de nouveaux rôles et ce n'était pas un cadeau non plus. Mattéo Guendouzi n'a jamais su exprimer ses qualités, quand Eduardo Camavinga a tenté tant bien que mal de se faire à ce poste d'arrière gauche. Après les premières minutes compliquées de son jeune joueur de 20 ans, Deschamps, que l'on a plus vu debout dans sa zone technique que lors des deux premiers matchs, a tenté de distiller quelques consignes.

Le résultat n'a pas été au rendez-vous et les Bleus peuvent notamment remercier Steve Mandanda, auteurs de deux arrêts face à Khazri (35e) et Aïssa Laïdouni (52e). Après une entame difficile, les Tricolores avaient déjà été prévenus avec le but de Nader Ghandri, refusé pour une position de hors-jeu (8e). En face, le bilan des Bleus est pauvre. Une frappe dangereuse, mais à côté, à mettre à l'actif de Kingsley Coman (25e).

Les entrées ont tout changé

Les entrées combinées en fin de match d'Ousmane Dembélé, Antoine Griezmann, Adrien Rabiot et Kylian Mbappé ont tout changé. Les Bleus ont alors retrouvé de la maîtrise et ont failli égaliser par Mbappé (89e) puis Randal Kolo Muani (90e) avant le but de Griezmann refusé (90e+8). En dépit de cette fin de match, l'impression globale est que les joueurs présents au coup d'envoi ont vécu un apprentissage à la dure, peut-être ce que souhaitait leur inculquer Deschamps.

Pour le premier match en compétition officielle entre les deux équipes, la Tunisie s'est donc imposée. Mais les Aigles de Carthage n'avaient pas leur destin entre leurs mains. Un match nul entre l'Australie et le Danemark, dans l'autre rencontre du groupe D, les aurait qualifiés. Mais ce sont les Socceroos, vainqueurs des Danois (1-0), qui décrochent le ticket pour les huitièmes de finale. 

Deschamps, qui connaissait l'enjeu de cette utime rencontre de groupe, avait annoncé vouloir jouer ce match contre les Tunisiens à fond pour ne pas en fausser le dénouement. Malgré la défaite, l'essentiel est ailleurs : pas de blessé, la tête du groupe assurée. Les Bleus vont désormais essayer d'oublier ce revers et assister aux matchs du groupe C ce soir, pour connaître leur futur adversaire. Place désormais aux huitièmes de finale.

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