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Tour de France : "II faut avoir un minimum de confiance en nos instances" pour lutter contre le dopage, estime Marc Madiot

Le directeur sportif de la Groupama-FDJ annonce dépenser 180 000 euros par an dans la lutte contre le dopage.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le Français Valentin Madouas (Groupama-FDJ) lors du contre-la-montre entre Passy et Combloux, dans les Alpes, mardi 18 juillet. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Marc Madiot, directeur sportif de la Groupama-FDJ, estime sur franceinfo, mercredi 19 juillet, qu’"il faut avoir un minimum de confiance en nos instances" pour lutter contre le dopage dans le cyclisme, alors que la performance de Jonas Vingegaard mardi au contre-la-montre interroge. Il a devancé d’une minute et 38 secondes son poursuivant Tadej Pogačar, tuant ainsi le suspens pour la victoire finale.

franceinfo: Comment avez-vous vécu la performance de Jonas Vingegaard au contre-la-montre ? Il ne manque pas quelque chose à vos coureurs ?

Marc Madiot : J'essaye de faire le mieux possible chez moi. J'observe d'assez loin ce qui se passe chez les autres. Mon job, c'est de rendre les coureurs les meilleurs possibles. Je vais être très pragmatique. Je donnais 130 000 euros par an à la lutte antidopage et à l’International Testing Agency (ITA) pour le financement annuel. On nous a demandé 50 000 euros de plus cette année. Je donne donc 180 000 euros par an et pour les années qui vont venir également.

"Le travail doit être effectué par l'International Testing Agency et les instances internationales. Mon discours s'arrête à ça, je fais ce que j'ai à faire chez moi."

Marc Madiot

à franceinfo

 Après les commentaires, les analyses, les supputations, il y en a forcément. On peut réfléchir, mais ce n'est pas le moment. Je suis en course pour le moment, je fais la course. Ensuite, il sera temps de faire des analyses, des niveaux de performance, des watts et des courbes de puissance. Mais pour l'heure, je m'en tiens à cela.

Vous leur faites confiance ?

Il faut avoir un minimum de confiance en nos instances. Sinon tout est perdu. C'est comme le gouvernement. Il faut faire confiance au gouvernement pour régler nos problèmes. Toute proportion gardée dans le sport, c’est la même chose. C’est à nos instances de régler le problème. Ce sont l'ITA ou l’Union cycliste internationale (UCI). C’est vers eux qu’il faut se tourner, plus que vers moi.

Cela ne vous paraît pas invraisemblable que des coureurs aujourd'hui, puissent atteindre de telles performances ?

Qu'on progresse et qu'on évolue, c'est dans la nature des choses, dans tous les domaines, dans le sport comme dans le reste de la vie. Aujourd'hui, on met par exemple sur la route des bicyclettes qui sont faites pour aller de plus en plus vite avec des coureurs de mieux en mieux entraînés sur une voie publique qui est aménagée en permanence pour qu'on aille moins vite.

Donc il y a forcément un problème qui se pose maintenant. C’est dans la nature de la vie et des évolutions du monde que de chercher à progresser, à s'améliorer et à aller de mieux en mieux et de plus en plus vite. Ce n'est pas propre au cyclisme, dans n'importe quel sport ou dans n'importe quelle activité économique, c'est la même chose.

Vos coureurs sont encore motivés quand ils observent les performances des leaders ?

Oui, je vous rassure. J’ai huit garçons qui sont motivés. Je suis là pour la course. On va faire le meilleur résultat possible avec des garçons qui vont donner 100 % de leurs moyens, en essayant d'être le plus collectif. Sinon, ce n’est pas la peine de prendre le départ. Quand mes coureurs mettent un dossard, je veux qu'ils donnent le meilleur.

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