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Tour de France : "Incontestablement Tadej Pogačar a mis un genou à terre hier", assure Christian Prudhomme

Le Slovène est désormais devancé de 1'48'' par le maillot jaune, Jonas Vingegaard, après sa performance lors du contre-la-montre.
Article rédigé par franceinfo
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Tadej Pogačar (UAE Emirates) franchit la ligne d'arrivée du contre-la-montre du Tour de France, à Combloux. (JASPER JACOBS / BELGA MAG)

"Incontestablement, Tadej Pogačar a mis un genou à terre hier", a estimé Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, sur franceinfo mercredi 19 juillet. Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) a dominé ce mardi le contre-la-montre de la 16e étape du Tour de France. Il a devancé Tadej Pogačar (UAE Emirates) de 1'38" et a pris le large au classement général. "On est tous d'une certaine manière déçus que le suspense haletant qui a existé pendant quinze étapes s'arrête brutalement", dit-il. Le peloton s’élance ce mercredi pour une nouvelle étape dans les Alpes avec le terrible col de la Loze classé hors catégorie.

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Le Tour de France n'est pas encore joué ?

Oui, bien sûr, même si évidemment, on est tous d'une certaine manière déçus que le suspense haletant qui a existé pendant quinze étapes s'arrête brutalement. C'est une évidence. Personne n'imaginait un tel écart. Maintenant, l'étape d'aujourd'hui, c’est 500 mètres de dénivelé et des cols à plus de 2 000 mètres, le final par le col de la Loze, avec ses pentes terribles, redoutables dans un décor de rêve. Tout est encore possible, bien évidemment, mais c'est vrai que, incontestablement, Pogacar a mis un genou à terre hier.

Le public semble moins discipliné. Vous le constatez ?

Sans aucun doute. Ce qui me frappe, c'est surtout en effet qu'il y a parfois de très jeunes gens, même des enfants. Je ne comprends pas très bien l'attitude des parents qui les laissent au plus près de la course, quasiment seuls. Le Tour, c'est la plus grande course cycliste du monde. C'est aussi une immense fête. C'est un moment où les gens ont tous le sourire. Mais il faut faire attention. Attention aux champions et attention à soi-même. Donc ce sont toujours les mêmes consignes, tenir les enfants par la main, tout le monde du même côté de la route, etc.

"On est évidemment ravi qu'il y ait des foules extraordinaires qui font par ailleurs de très, très belles images. Mais il faut un minimum de prudence."

Christian Prudhomme

à franceinfo

Il y a la colonne course qui suit avec des voitures qui ont des rétroviseurs à hauteur des têtes d'enfants. Il y a des motos qui parfois tentent de se frayer un chemin à travers le public. Donc, naturellement, il faut faire attention. D'une manière générale, la société aussi est un peu moins disciplinée qu'autrefois. Ça se voit, ça se ressent. On est évidemment ravi qu'il y ait des foules extraordinaires qui font par ailleurs de très, très belles images. Mais il faut un minimum de prudence.

Comment le Tour de France doit-il s’adapter au réchauffement climatique ?

Il y a évidemment l'incontestable réchauffement climatique. Il y a le temps long, et puis il y a le temps court. Jusqu'à présent, sur le Tour de France, on a davantage été gêné par des aléas climatiques de type orages, coulées de boue ou grêle. Il y a déjà des mesures qui ont été prises avec l'Union cycliste internationale, avec les équipes. Les coureurs ont régulièrement des poches de glace dans le cou.

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Le propre des organisateurs de courses cyclistes, c'est de s'adapter en permanence. On continuera à s'adapter. Bien évidemment, on est attentifs aux coureurs et attentifs au public. Ceux qui sont le moins préparés, ce sont les gens qui sont au bord de la route, qui doivent faire attention, qui doivent apporter à boire, qui doivent avoir évidemment de quoi se protéger la tête.

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