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Tour de France : face à l'enthousiasme parfois débordant du public, les organisateurs et les cyclistes demandent de "faire attention"

Les fans de vélo sont très nombreux sur le bas-côté des routes, notamment e long des ascensions de ce Tour de France 2023. Les organisateurs tentent de trouver l'équilibre entre ferveur populaire et sécurité des coureurs.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le maillot jaune Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma), à l'attaque sur la 15e étape le 15 juillet 2023 entre Annemasse et Morzine. (BERNARD PAPON / POOL VIA AFP)

Le classique "Ne courez pas à côté des coureurs !" reste inusable. Et encore plus depuis plusieurs saisons. Le Tour de France confirme encore cet été son énorme engouement populaire. Il est rare que le peloton ne croise personne sur le bas-côté de la route, encore plus dans les ascensions.

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Alors que les coureurs s'élanceront le 19 juillet pour la 17e étape de la Grande Boucle, entre Saint-Gervais et Courchevel (Haute-Savoie et Savoie), la foule s'annonce massive pour suivre cette dernière étape alpestre, longue de 165 km, et sa dernière difficulté, le col de la Loze (2 304 mètres d'altitude, 28km à 6%), où un dispositif de sécurité inédit va être testé.

Dans le public, "il y en a qui sont bons sur le Ricard"

La foule, nombreuse, est parfois très démonstrative dans ses encouragements aux coureurs. Certains fans prennent même des risques inconsidérés, pour eux comme pour les cyclistes, malgré les avertissements. Le 16 juillet, lors de la 15e étape entre Les Gets et Saint-Gervais, un spectateur a même provoqué une chute massive dans le peloton, en voulant prendre un selfie.

Accidents mis à part, cette liesse populaire plaît à l'un des vétérans du peloton, Laurent Pichon. "On voit que c'est la fête, qu'il y en a qui sont bons sur le Ricard apparemment, c'est vraiment la ferveur !, sourit le coureur d'Arkéa-Samsic. Mais si le peloton apprécie cette proximité, elle est parfois un peu trop envahissante.

Mais alors comment doser enthousiasme et sécurité ? De toute façon, il est impossible d’installer des barrières tout le long du parcours, rappelle Christian Prudhomme, le directeur du Tour.

"Sur 3 500km, ce serait compliqué et l'une des difficultés, c'est que plus on met des barrières, plus les gens se massent aux endroits où ce n'est pas barriéré justement".

Christian Prudhomme, directeur du Tour

à franceinfo

Le patron de la course appelle à "une prise de conscience de chacun sur la route du Tour : c'est formidable, merci encore au public, l'immense majorité du public. Mais il faut faire attention et respecter les coureurs", rappelle Christian Prudhomme.

Malheureusement, certains fans de vélo dépassent les limites. Le puncheur d'AG2R Citroën Benoît Cosnefroy raconte que lorsqu'il est redescendu d'un col, après la course, se dirigeant alors vers le bus de son équipe, le cycliste Biniam Girmay (Intermarché-Circus-Wanty) est tombé devant lui : "Il a fait un soleil parce que les gens lui ont arraché le bidon des mains !, regrette le Normand. Il y a certaines personnes qui peuvent être dangereuses dans le public, mais en règle générale, c'est un bonheur absolu", glisse Benoît Cosnefroy.

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