Route du rhum : François Gabart pourra prendre la départ de la course, tranche la justice
Le navigateur et le groupe Kresk ont annoncé jeudi avoir obtenu gain de cause devant le tribunal judiciaire de Paris dans le conflit les opposant à la classe Ultim, dont ils dépendent pour participer à la Route du rhum.
C'est une délivrance pour François Gabart. Le navigateur français pourra probablement disputer la Route du rhum 2022 cet automne. La justice a tranché en sa faveur dans le conflit qui l'oppose à la classe Ultim 32/23, ont annoncé Gabart et le groupe Kresk, propriétaire de son bateau, jeudi 21 juillet.
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Le tribunal judiciaire de Paris impose à l'association "de délivrer sans délai [une] dérogation" permettant "au trimaran SVR-Lazartigue de participer à la Route du rhum 2022,". La décision est assortie d'une astreinte financière de "15 000 euros par jour de retard passé un délai de 15 jours".
La justice ne s'est pas prononcée sur le fond
Gabart et Kresk avaient assigné devant le tribunal la classe Ultim afin d'obtenir l'autorisation nécessaire, délivrée uniquement par l'association, pour prendre le départ de la Route du Rhum, le 6 novembre à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
"Je suis soulagé de cette décision qui me permet de me concentrer sereinement sur les entraînements et la compétition qui nous attend. Je suis aussi heureux de retrouver les autres skippers sur la ligne de départ", a réagi François Gabart, cité dans un communiqué.
Le litige, qui remonte à septembre 2021, concerne la conformité du voilier à une règle de sécurité internationale à laquelle il dérogerait. La justice n'a pas tranché sur le fond, mais sur la forme, une date butoir fixée entre les deux parties à l'issue d'une réunion le 16 février pour tenter de résoudre leur différend.
Appel possible
Patricia Brochard, la présidente de la classe Ultim, a fait savoir qu'elle communiquerait mardi sur sa décision de faire appel ou non après une prochaine réunion avec les acteurs de l'association. "Cette dérogation donnée sous la contrainte nous soucie", a-t-elle souligné, déplorant que les problèmes liés à la sécurité ne soient pas pris en compte.
Le jugement précise aussi qu'à "l'issue de la Route du rhum, si le propriétaire du navire (...) souhaite adhérer à la classe Ultim, il lui appartient de saisir les autorités compétentes d'une demande à cette fin", ajoutant "que la demande de mise du navire (...) après la Route du rhum 2022 n'est pas fondée et doit être rejetée".
Enfin, la classe Ultim, à laquelle Gabart et Kresk réclamait 18 millions d'euros de dommages et intérêts, devra leur verser 3 000 euros "en réparation de son préjudice moral".
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