"J'en rêve depuis que je suis gamin" : le skipper Charles Caudrelier, en tête de l'Arkéa Ultim Challenge, passe le mythique cap Horn

Un mois après le début de la course depuis Brest, le navigateur se dit "fier" d'avoir franchi le cap Horn, un moment un peu particulier.
Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le skipper Charles Caudrier, le 7 janvier 2024 à Brest (Finistère). (LOIC VENANCE / AFP)

C'est le début d'une très longue remontée pour le leader de l'Arkéa Ultim Challenge, le tour du monde des grands trimarans de 32 mètres de long, dominé depuis le départ par Charles Caudrelier. Le navigateur a passé le mythique cap Horn et, à bord de son Maxi Edmond de Rothschild, il est revenu dans l'Atlantique Sud, un mois après le départ de la course depuis Brest. Ce passage est toujours un moment à part pour un marin, surtout que les derniers jours n'ont pas été faciles pour Charles Caudrelier.

Le cap Horn n'a pas failli à sa réputation, le caillou se mérite et le skipper n'a pas ménagé sa peine pour y parvenir. C'est la quatrième fois qu'il le franchit, la première fois en solitaire. "Historique pour ce bateau, historique pour la voile, puisque c'est le premier bateau volant à passer le cap Horn, observe-t-il. Pour moi c'est forcément magique aussi, puisqu'en solitaire, quelle émotion de passer le cap Horn ! J'en ai rêvé depuis que je suis gamin et j'en suis fier."

"J'ai contemplé"

Mais avant d'apercevoir cette terre pelée, Charles Caudrelier a fait ce qu'aucun marin n'avait encore réalisé en course : s'arrêter dans le Pacifique Sud pour ne pas foncer dans une gigantesque tempête qui lui barrait la route. "Je vais tenir ma parole et dire à ma petite-fille, qui s'inquiétait de me voir partir tout seul, qu'il n'y avait pas de risque, poursuit-il. Et je ne prends jamais de risque en mer, je lui ai promis."

Deux jours sur pause et le marin n'est pas mécontent de repartir. "J'ai tout réparé, tout vérifié, un peu de lecture, des podcasts, des vidéos. En tout cas, ça me permet d'observer, on n'a pas vraiment le temps d'observer grand-chose mais là, j'ai contemplé." Son avance sur ses poursuivants reste abyssale, Charles Caudrelier mesure le chemin parcouru depuis un mois. "Trouver le bon rythme pour le bateau, c'est ça que j'ai réussi à faire pour l'instant. Je me suis créé des opportunités, mais c'est aussi parce que derrière, ils ont eu des conditions météo difficiles." Si tout va bien pour lui, il lui reste encore moins de 12 jours à passer en mer.

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