Catherine Moyon de Baecque était championne de France de lancer de marteau. Elle est la première athlète de haut niveau en 1991 à avoir brisé la loi du silence. Elle porte plainte contre ses coéquipiers de l'équipe de France d'athlétisme. Ils participeront aux JO de Barcelone en 1992. Un an plus tard, ils sont condamnés à des peines de prison avec sursis pour agressions sexuelles. "J'ai été terriblement marquée, perturbée et ma vie a été complètement brisée. Mes études ont été stoppées, ma carrière sportive également", confiait l'ex-lanceuse en 1997.Le tennis a pris des mesuresQuinze ans plus tard, Isabelle Demongeot, championne de France de tennis, décide elle aussi de briser l'omerta et accuse son entraîneur de viols à répétition de 1980 à 1989. Elle va porter plainte contre Régis de Camaret. Le coach est accusé par une vingtaine d'autres femmes. Pour deux d'entre elles, les faits ne sont pas prescrits. Il est condamné en appel à 10 ans de prison en 1994. mais l'affaire Demongeot a fait bouger les choses à la fédération (FFT) : suivi psychologique des jeunes sportifs, sensibilisation, distribution de guides... La mise en place d'un outil de signalement des dérives directement sur le web est étudiée.