Violences dans le sport : deux députées lancent la plateforme "Balance ton sport" pour recueillir les témoignages de victimes

Sur cette nouvelle plateforme, les victimes peuvent remplir un formulaire en ligne et déposer leur témoignage.
Article rédigé par franceinfo
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Capture d'écran de la plateforme "Balance ton sport". (balancetonsport.fr)

Deux députées de l'Assemblée nationale lancent mercredi 13 septembre la plateforme en ligne "Balance ton sport", pour recueillir les témoignages de victimes de violences dans le sport, a appris franceinfo. Sabrina Sebaihi, députée Nupes des Hauts-de-Seine et rapporteure de la commission d'enquête sur les défaillances dans le mouvement sportif français, lancée début juillet, et Béatrice Bellamy, députée Horizons de Vendée, présidente de la commission, sont à l'origine du projet.

"Le besoin de parler reste urgent"

Sur balancetonsport.fr, les victimes peuvent remplir un formulaire en ligne, et déposer leur témoignage. On leur demande leur âge au moment des faits, la ville où se sont produits ces violences et de quel type de violences il s'agit (sexuelles, psychologiques, physiques ou encore discriminatoires). Les victimes peuvent également décrire ce qu'elles ont vécu par écrit, car "le besoin de parler reste urgent", explique Sabrina Sebaihi, députée Nupes des Hauts-de-Seine.

"Depuis l'annonce de la mise en place de cette commission d'enquête, nous recevons nombre de témoignages, de messages de personnes qui souhaitent s'exprimer sur des situations de violences subies au sein des clubs et fédérations"

Sabrina Sebaihi, députée Nupes des Hauts-de-Seine

à franceinfo

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Depuis trois ans et le témoignage de l'ancienne patineuse artistique Sarah Abitbol, de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer les violences dans le sport. "Nous devons veiller à ce que l'ensemble du mouvement sportif soit équipé pour prévenir ces violences, les signaler et pour qu'elles puissent être sanctionnées", insiste Béatrice Bellamy, la présidente de la commission d'enquête.

L'Assemblée nationale se désolidarise de la démarche

Dans un communiqué ce jeudi, la présidence de l'Assemblée nationale affirme que "la démarche des députées ne saurait engager l’Assemblée nationale en tant qu’institution". Elle ne souhaite pas "commenter le fond de cette initiative" et rappelle que "l’organisation de consultations citoyennes par l’Assemblée nationale doit être autorisée par la Conférence des présidents saisie par le bureau de l’organe concerné". "Tel n’a pas été le cas en l’espèce", constate la présidence de l'Assemblée nationale.

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