Tour de France : "C'est du pain bénit" pour les villes-étapes choisies

C'est une première pour Villars-les-Dombes (Ain), et "une grande fierté". Cette petite ville de 4 430 habitants accueillera le Tour de France en 2016. Elle sera ville-arrivée, a dévoilé, mardi 20 octobre, le patron de la Grande Boucle, Christian Prudhomme, lors de l'annonce du tracé du 103e Tour de France.

"Accueillir le Tour, c'est une chance et un honneur", commente Pierre Larrieu, le maire (DVD) de Villars-les-Dombes, contacté par francetv info. Le peloton n'arrivera pas dans le centre-ville, mais il traversera la commune pour terminer au Parc des oiseaux, une réserve ornithologique toute proche. "C'est à cet endroit que le podium sera installé", précise l'édile. Le parc, qui propose circuits et animations, dispose déjà de parkings. "Il va falloir travailler sur les structures d'accueil", ajoute-t-il.

"C'est une grande fête populaire"

Pierre Larrieu espère partager le coût de l'étape avec le département. Accueillir le Tour de France n'est pas gratuit : Amaury sport organisation (ASO), l'organisateur, demandait, en 2014, 65 000 euros pour un départ et 110 000 euros pour une arrivée, révélait francetv info. "ASO nous demande 78 000 euros. Il y aura, en plus, des frais annexes, indique de son côté Jean-Michel Marchand, le maire (PRG) de Saumur (Maine-et-Loire). Mais rien n'est définitivement arrêté." Lui compte sur l'aide de la communauté d'agglomération. 

Saumur n'a pas accueilli la Grande Boucle depuis 1987. Elle sera ville-départ mardi 5 juillet 2016. "On ne s'y attendait pas ! On a pris contact avec ASO à la fin 2014. On visait plutôt 2018, ou 2019, détaille à francetv info Jean-Michel Marchand. Et puis finalement, on nous a proposé d'être ville-départ, car Angers [à 65km] voulait absolument être ville-arrivée. On a accepté : il ne fallait pas passer à côté de cette opportunité. C'est une grande fête populaire." Saumur en profitera pour organiser des animations autour du vélo en juin et juillet. 

"Quand on connaît l'ampleur des retombées, on n'hésite pas"

Pour les villes choisies, accueillir le Tour de France permet de récupérer des retombées touristiques, évaluées à hauteur d'une fois et demie la mise de départ. "C'est important d'être vu et reconnu, d'attirer du monde sur tout le territoire. On s'est donc battus pour l'avoir", souligne le maire de Villars-les-Dombes. "Quand on connaît l'ampleur des retombées, on n'hésite pas deux secondes", renchérit Jean-Marc Serre, maire (Les Républicains) de Bourg-Saint-Andéol (Ardèche), contacté par francetv info.

Le Tour de France partira de cette ville en 2016 pour la première fois de son histoire. Jean-Marc Serre, élu en 2014, le reconnaît : c'est Pascal Terrasse, le président socialiste du conseil départemental de l'Ardèche qui a mené les discussions pendant plusieurs mois. La cité ardéchoise de Vallon-Pont-d'Arc, ville d'arrivée de l'étape, a milité en parallèle pendant trois ans pour accueillir le peloton. Avec l'actualité liée à la réouverture de la grotte Chauvet, elle a été exaucée.

Jean-Marc Serre a appris la bonne nouvelle début octobre. "Christian Prudhomme m'a appelé sur mon téléphone personnel pour me confirmer l'information. Il m'a dit : 'Monsieur le maire, nous avons l'honneur de vous annoncer que Bourg-Saint-Andéol a été choisie'. C'est une chance extraordinaire, du pain bénit. A nous maintenant d'organiser l'événement." Ce sera le vendredi 15 juillet.