US Open : quand l'ouragan Ida inonde le court Louis-Armstrong malgré son toit fermé
Des trombes d'eau se sont abattues sur New York dans la nuit de mercredi à jeudi au passage des restes de l'ouragan Ida qui, après avoir frappé le Sud des Etats-Unis, a semé tornades et inondations historiques dans le Nord-Est du pays.
Scène surréaliste à Flushing Meadows. Une pluie balayant le court Louis Armstrong, pourtant bien couvert, a provoqué l'interruption de la rencontre du 2e tour de l'US Open entre le Sud-Africain Kevin Anderson et l'Argentin Diego Schwartzman, mercredi 1er septembre. Un arrêt inattendu sur un court au toit fermé, qui ne faisait que donner un aperçu de l'ampleur des conditions météorologiques qui sévissaient dans les rues de New York dans le même temps.
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Diego Schwartzman venait de remporter le premier set 7-6 (7/4) et était mené 30-15 dans le premier jeu du deuxième quand la Fédération américaine de tennis (USTA), organisatrice du tournoi du Grand Chelem, a décidé d'interrompre le match alors que le court devenait trop glissant, après deux premières courtes interruptions.
The #USOpen roof is closed. pic.twitter.com/5D3ruSmnwo
— Jason Bordoff (@JasonBordoff) September 2, 2021
Les images étaient assez spectaculaires dans la salle comme au dehors, avec des vagues de pluie ayant trouvé leur origine dans une tornade à moins de 20 km du site, vestige de l'ouragan meurtrier Ida, qui a fait plusieurs morts et provoqué d'importantes destructions sur les côtes de la Louisiane dimanche dernier.
Les averses, qui avaient été plutôt clémentes en journée à New York, ont pris un tour plus torrentiel en soirée, et sont passées à travers les coins du toit rétractable de la salle, qui avait été mis en place en 2018 pour précisément permettre aux matchs de se jouer en dépit de la pluie.
Au cours des deux premières interruptions, des personnels du tournoi sont parvenus à faire sécher le court avec des machines prévues à cet effet, quand d'autres l'essuyaient avec des serviettes. Mais la surface a fini par être gorgée d'eau, l'enceinte finissant par être inondée.
Afin d'appeler chacun à une grande prudence, les autorités locales ont enchaîné une série de messages d'alerte sur les smartphones.
Les parapluies sur le Arthur-Ashe
Pendant ce temps, quand la plupart des gens quittaient péniblement les lieux, tanguant sous le vent et la pluie, d'irréductibles spectateurs sont restés dans le Louis Armstrong, trempés et espérant une reprise du match, qui s'est finalement conclu sur le Arthur Ashe, l'autre court réellement couvert du Centre national Billie Jean King. Lui-aussi a subi, de manière moins importante, les intempéries, forçant des spectateurs à s'abriter sous des parapluies.
Et pendant que Schwartzman finissait par s'imposer 7-6 (7/4), 6-3, 6-4, l'état d'urgence a été décrété à New York, certaines routes s'avérant impraticables et les métros étant mis à l'arrêt sur de nombreuses lignes.
L'USTA a néanmoins pu affréter une navette pour certains journalistes, afin qu'ils puissent regagner sous escorte policière Manhattan depuis le Queens, où se situe Flushing Meadows. D'autres personnes, employées le temps de l'US Open, ne savaient en revanche pas comment faire pour regagner leur domicile, tant que l'autorisation de repartir avec leur véhicule ne leur était pas donnée.
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