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Infographies Pourquoi participer au Masters Next Gen, dont le Français Arthur Fils sera tête de série n°1, est généralement le présage d'un avenir radieux

Avant l'espoir tricolore, la plupart des joueurs passés par ce tournoi, qui regroupe les huit joueurs de moins de 22 ans les mieux placés au classement ATP de l'année, ont confirmé au plus haut niveau.
France Télévisions - Rédaction Sport
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Le Français Arthur Fils lors du Masters 1000 de Bercy de tennis, le 31 octobre 2023 (JEAN CATUFFE / AFP)

Un Français favori d'un tournoi ATP, c'est possible. Arthur Fils sera la tête d'affiche du Masters Next Gen à partir du 28 novembre. Le joueur de 19 ans, 36e mondial, est le mieux classé des participants à ce tournoi organisé cette année en Arabie saoudite. Comme depuis la première édition en 2017, les huit joueurs de 21 ans ou moins les mieux classés à la fin de la saison sont réunis dans cette réplique juvénile du traditionnel Masters de fin de saison.

Arthur Fils sera accompagné d'un autre espoir français, Luca van Assche, 66e joueur mondial et tête de série numéro 2. Les deux Français profitent des absences de Carlos Alcaraz (2e) et Holger Rune (8e), qui ont disputé le Masters avec tous les meilleurs sans distinction d'âge, mais aussi des forfaits de Ben Shelton (17e) et Lorenzo Musetti (27e), préférant faire l'impasse. Ils seront opposés, dans l'ordre de leur rang ATP, à Dominic Stricker (92e), Flavio Cobolli (98e), Alex Michelsen (99e), Hamad Medjedovic (111e), Luca Nardi (128e) et Abdullah Shelbayh (188e et invité par l'organisation).

40% de chances d'intégrer le Top 10 mondial

La concurrence ne fait pas encore lever les foules, mais une participation au Masters Next Gen est de très bon augure. Les cinq précédentes têtes de série numéro 1 de ce tournoi nés il y a six ans (Andrey Rublev, Stefanos Tsitsipas, Alex De Minaur, Carlos Alcaraz et Lorenzo Musetti) sont toutes dans le Top 30 mondial actuel, ce qui leur permet d'être numérotées dans les tableaux de Grand Chelem. Quant aux cinq vainqueurs, trois d'entre eux figurent aujourd'hui dans le Top 10 mondial : Stefanos Tsitsipas, Jannik Sinner et Carlos Alcaraz.

Les deux autres joueurs ayant écrit leur nom au palmarès connaissent des trajectoires différentes. Titré en 2017, le Sud-coréen Hyeon Chung a vu sa carrière brisée à cause de multiples blessures (il n'a pas joué pendant trois ans, est revenu en 2023 mais n'a pas gagné un match dans un tableau principal) alors qu'il avait réussi à atteindre le 19e rang ATP à seulement 21 ans. Quant à Brandon Nakashima, le vainqueur de la dernière édition, trop peu de temps s'est écoulé pour porter un jugement sur sa progression.

L'édition qui offre le plus de recul, la première, a rassemblé quatre joueurs ayant ensuite réussi à atteindre le Top 10 mondial : Daniil Medvedev (numéro 1 mondial pendant 16 semaines), Andrey Rublev (actuel 5e), Karen Khachanov (au mieux 8e) et Denis Shapovalov (au mieux 10e). Deux autres ont figuré parmi le Top 20 : Borna Coric (au mieux 12e) et Hyeon Chung (19e). Seuls Jared Donaldson - qui a mis fin à sa carrière à cause de blessures - et Gianluigi Quinzi - qui avait bénéficié d'une invitation car le tournoi se disputait en Italie - ont manqué le coche.

Si Novak Djokovic ou Rafael Nadal repoussent les limites du temps, les autres nouveaux grands noms du tennis masculin sont tous passés par le Masters Next Gen, et comptent déjà un solide palmarès. Au total, depuis 2017, trois titres en Grand Chelem ont été décrochés par des joueurs passés par le Masters Next Gen : Daniil Medvedev à l'US Open 2021 et Carlos Alcaraz à l'US Open 2022, puis à Wimbledon 2023. Un tiers des participants à ce tournoi tremplin ont un jour ou l'autre atteint le Top 10 mondial (12/35 - 40% si l'on ne prend pas en compte les invités).

Mais le tennis n'est pas une science exacte. Il est aussi à noter qu'Arthur Fils est la tête de série numéro 1 la moins bien placée au classement ATP de la jeune histoire du Masters Next Gen, de peu derrière Andrey Rublev en 2017 (34e). En cas d'échec, il pourra toujours revenir, sachant qu'il n'a que 19 ans et la possibilité, techniquement, d'y participer à nouveau en 2024 et 2025.

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