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Traversée de la Manche en Flyboard : "Ce qui est vraiment nouveau, c'est le décollage vertical"

"Il y a un petit côté magique", a confié Gérard Feldzer, l'expert transports de franceinfo, après la réussite de Franky Zapata.

Article rédigé par franceinfo
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Franky Zapata à bord de son Flyboard, dimanche 4 août 2019, lors de sa traversée de la Manche.  (DENIS CHARLET / AFP)

Le dispositif technique du Flyboard "n'est pas vraiment nouveau, mais ça commence à être vraiment au point. Ce qui est vraiment nouveau, c'est le décollage vertical", a commenté dimanche 4 août Gérard Feldzer, spécialiste transports de franceinfo. Franky Zapata a réussi à traverser la Manche à bord de son Flyboard, une planche volante, 10 jours après une première tentative ratée.

franceinfo : Qu'est-ce que le Flyboard a de révolutionnaire ?

Gérard FeldzerEn fait, c'est un décollage vertical, c'est ça qui est vraiment nouveau. On se souvient d'Yves Rossy qui vole avec sa petite aile et les mêmes réacteurs, sauf que lui va à 300 km/h, il peut voler avec la patrouille de France par exemple, parce qu'il a des mini-ailes. Mais là, on sort cet engin de la voiture et on décolle verticalement. Donc il y a un petit côté magique ! Il y a eu des antécédents, si vous avez vu le film de James Bond, Opération Tonnerre, il y avait la doublure de Sean Connery, la même personne qui avait fait l'ouverture des Jeux olympiques à Los Angeles. Ce n'est pas vraiment nouveau, mais ça commence à être vraiment au point et ce n'est pas un hasard si le ministère de la Défense s'y intéresse parce que finalement, c'est toujours un petit laboratoire volant.

Le Flyboard est-il un bijou technologique ?

Ce sont des mini-réacteurs qui tournent à 100 000 tours par minute, qui sont mis au point par des Japonais, des Allemands, des Tchèques… Cela consomme beaucoup, à peu près trois litres à la minute et les vitesses d'éjection des gaz sont impressionnantes, 2 000 km/h à 750 degrés et 110 décibels, il y a intérêt à mettre les boules Quiès. C'est une petite marche sur les conquêtes des traversées de la Manche.

Qu'est-ce qui rend cette traversée complexe ?

Le mariage de l'eau et de l'air, c'est toujours très difficile, parce qu'on n'évolue pas de la même façon, parce qu'il y a de la houle, parce qu'il faut être très précis.

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