Mondiaux de ski alpin 2023 : le Français Alexis Pinturault sacré champion du monde du combiné chez lui, à Courchevel
Son jour de gloire. Au bout du pittoresque village du Praz, et au pied de la sublime Eclipse, Alexis Pinturault a explosé de joie. Après un super-G déjà exceptionnel en fin de matinée, le Français a tenu bon sur le slalom et été sacré champion du monde du combiné, mardi 7 février.
Il décroche ainsi son deuxième titre mondial dans "sa" spécialité, largement suffisant pour embraser le millier de supporters présent autour de l'aire d'arrivée, venu encourager "l'enfant du pays". Le Français a résisté au retour du tenant du titre, Marco Schwarz (2e, +0''10), le seul à avoir fait trembler le skieur de Courchevel jusqu'à une faute dans la dernière banane du parcours. L'erreur de trop.
"Alexis [Pinturault] est l’un des plus grands skieurs de tous les temps et quand il envoie son meilleur ski, c’est le plus beau à voir glisser", admettait ce matin Johannes Strolz, champion olympique du combiné en 2022. Un hommage révélateur du talent de l’immense champion qu’est Alexis Pinturault.
Mardi, dans une ambiance de feu, l’hommes aux 34 victoires en Coupe du monde a remis les pendules à l’heure. Celles qui l’avaient si longtemps déréglé, et qui l'empêchaient, depuis sa dernière victoire sur le circuit à Lenzerheide le 20 mars 2021, de jouer avec les meilleurs. L’histoire est si bien écrite qu’il lui fallait donc un nouveau chef d’œuvre, ici chez lui à Courchevel. Nulle part ailleurs.
Un super-G décisif
Ce deuxième titre planétaire sur le combiné (après Are en Suède en 2019), Alexis Pinturault est allé le chercher sur le super-G. S’il est parvenu à lever les bras en bas du mur des Braves, la rude section de l’Eclipse ajoutée pour l'événement, c'est surtout parce que le Savoyard avait délivré, en fin de matinée, une partition de toute beauté. En remportant la première manche de vitesse devant les grands cadors de la discipline (Aleksander Aamodt Kilde, Vincent Kriechmayr ou encore Marco Odermatt), la "Bête" de Moûtiers s'est payée le luxe de partir en première position dans le portillon de départ au moment du slalom, deuxième partie de l'épreuve du combiné.
Quand il s'est élancé à 14h30 dans cette pente glacée et ombragée de bout en bout, Alexis Pinturault a semblé hésitant dans un premier temps, emprunté. La pression liée à ce contexte si particulier ? Car durant les 45 secondes de son slalom, le Praz s'est embrasé comme jamais, encore plus lorsque les signaux affichaient du rouge sur les deux derniers intermédiaires, donnant ainsi cette impression de grimper sur la piste pour aider son poulain à claquer les fameux piquets serrés.
Mais encore une fois, l'histoire était écrite. Sur le bas du tracé, et après une dernière banane placée à moins de dix mètres de la ligne, l'enfant de Courchevel a dépassé tous ses doutes passés. Un ultime coup de rein, deux piquets, et voilà l'enfant redevenu Alexis Pinturault. Tout simplement.
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