Rugby : les Bleues parmi les favorites, 18 équipes réparties en trois divisions... Trois choses à savoir sur le WXV, la nouvelle compétition internationale
C'est le début d'une nouvelle ère pour le rugby féminin. L'Angleterre et l'Australie, lanceront officiellement, vendredi 20 octobre à Wellington (Nouvelle-Zélande), la première édition de la nouvelle compétition internationale de rugby féminin : le "WXV" (du 20 octobre au 4 novembre). Montée de toutes pièces par World Rugby, elle vise surtout à poursuivre le développement de la discipline.
Le XV de France, en tant que deuxième meilleure sélection européenne et au troisième rang mondial, y participe et débutera son tournoi face aux fameuses "Black Ferns" de la Nouvelle-Zélande, championnes du monde en titre. Voici tout ce qu'il faut savoir sur le WXV.
18 équipes et trois divisions sur trois semaines de compétitions
La compétition regroupe l'ensemble des meilleures nations du rugby mondial, que ce soit celles de l'hémisphère nord ou du sud. Dix-huit équipes sont réparties dans trois poules de six qui constituent, concrètement, trois divisions (WXV 1, WXV 2 et WXV 3). Le WXV 1 sera composé des trois meilleures équipes du dernier Tournoi des six nations (l'Angleterre, la France et le pays de Galles) et des trois meilleures du tournoi international interrégional (Nouvelle-Zélande, Canada, Australie).
Le principe de cette nouvelle compétition va permettre à toutes les sélections d'affronter des équipes qu'elles n'ont pas l'habitude de rencontrer durant leurs tournois traditionnels. Chaque formation jouera trois matchs et n'affrontera pas toutes les équipes de sa poule. Les Bleues défieront donc la Nouvelle-Zélande (le 21 octobre à 8 heures), l'Australie (le 28 octobre à 8 heures) et le Canada (le 4 novembre à 4 heures). Un système de relégations et de promotions entre les WXV 2 et WXV 3 sera mis en place mais ne concernera pas, pour l'instant, le WXV 1. Enfin, trois lieux ont été sélectionnés pour le déroulement des matchs : la Nouvelle-Zélande (WXV 1), l'Afrique du Sud (WXV 2), et les Emirats arabes unis (WXV 3).
La Nouvelle-Zélande et l'Angleterre favorites, les Françaises outsiders
Double championne du monde en titre, la Nouvelle-Zélande sera évidemment la grande favorite pour cette première édition du WXV. Les "Black Ferns", invaincues depuis près de deux ans et une défaite en France (7-29, le 20 novembre 2021), restent sur une série record de 16 victoires consécutives. Leurs grandes rivales anglaises, bourreaux des Françaises dans le Tournoi des six nations depuis cinq éditions, seront également redoutables.
Dans le sillage de ces deux mastodontes, le XV de France s'avance comme l'outsider numéro 1, fort de sa troisième place à la Coupe du monde 2022. Il pourra compter sur un effectif alliant jeunesse, avec la très jeune Kiara Zago (17 ans) entre autres, et expérience. Si Romane Ménager (57 sélections, 27 ans) est forfait, le groupe entraîné par Gaëlle Mignot et David Ortiz, pourra compter sur plusieurs de ses cadres, dont Gaëlle Hermet (27 ans, 55 sélections), Audrey Forlani (31 ans, 62 sélections) ou encore Caroline Boujard (29 ans, 49 sélections).
World Rugby compte sur le WXV pour poursuivre le développement du rugby féminin
L'objectif de World Rugby, avec cette nouvelle compétition, est clair : rendre le rugby féminin toujours plus attractif et compétitif. L'idée est donc "d'accroître fortement la compétitivité et la valeur du rugby féminin d'élite", avait précisé Sally Horrox, directrice du rugby féminin de l'instance internationale. Manae Feleu, la 2e ligne du XV de France et nommée capitaine des Bleues pour la compétition l'assure, le WXV "est un concept qui est génial pour le rugby féminin. On n'a pas souvent l'occasion de pouvoir jouer une nation de l'hémisphère sud et ça nous permet de matcher davantage face à ces nations, au-delà des rendez-vous des Coupes du monde."
"Le rugby féminin est au coeur de notre mission de croissance du rugby à l'échelle mondiale, a tenu également à rappeler Alan Gilpin, le directeur général de World Rugby. "Il est important de noter que cela doublera le nombre de rencontres internationales annuelles pour la plupart des équipes en compétition (...) pour rehausser le niveau lors de la Coupe du monde de rugby 2025 et au-delà", a par ailleurs ajouté l'instance dirigeante.
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