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France-Nouvelle-Zélande : Romain Ntamack promet d'être à 100% "avec n'importe quel numéro dans le dos"

Le jeune joueur du Stade Toulousain est revenu sur son positionnement au centre avec l'équipe de France et sur sa relation avec Matthieu Jalibert.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
Romain Ntamack, lors du match entre la France et la Géorgie, le 14 novembre à Bordeaux. (JEAN CATUFFE / JEAN CATUFFE)

Replacé au centre à l'automne contre l'Argentine (29-20) et la Géorgie (41-15), Romain Ntamack accueille la concurrence de Matthieu Jalibert avec sérénité. Le joueur du Stade Toulousain s'est confié, dans un entretien à l'AFP, avant la rencontre face aux All Blacks, samedi 20 novembre au Stade de France.

Après deux matchs, quel bilan tirez-vous de votre repositionnement ?

Romain Ntamack : Je suis plutôt satisfait. Lors du deuxième match, on a pu mieux se trouver derrière et mieux se connecter. Il nous a fallu quelques jours pour trouver nos automatismes. On l'a vu contre l'Argentine mais on ne s'est pas affolés, on savait que ça allait venir. Contre la Géorgie, je me suis bien senti, j'étais à l'aise, j'ai touché pas mal de ballons, j'ai pu créer des décalages.

Vous étiez à l'aise à ce poste que vous n'aviez pas pratiqué depuis longtemps ?

Même si ça faisait un moment, j'étais à l'aise. Il m'a fallu quelques entraînements pour ajuster les positionnements et les repères. Mais les automatismes sont vite venus : on s'entend très bien avec les mecs derrière, on parle le même langage rugby donc, pour se trouver, c'était assez facile.

Vous préférez quel poste ?

J'ai toujours dit, et je ne m'en suis jamais caché, que mon poste, c'était ouvreur. Mais, tant que je suis sur le terrain, je n'ai pas forcément de préférence. Je me bats pour le maillot. Mon poste premier, c'est ouvreur, je veux qu'on me voie comme tel et je l'ai déjà dit. Après, si on me fait évoluer au centre pour des raisons stratégiques, j'y jouerai avec plaisir. Quand on me l'a annoncé, j'ai accueilli la nouvelle avec grand plaisir. Je n'ai jamais rechigné à jouer centre.

Le sélectionneur est venu me parler très tôt au moment du rassemblement et il m'a expliqué. Je lui ai répondu qu'il n'y avait aucun souci. Avec n'importe quel numéro dans le dos, tant que je suis sur le terrain, je vais me donner à 100%. Je n'étais pas du tout mécontent. Je l'ai pris comme un signe de confiance, c'est bon signe.

Au moment de votre sortie contre l'Argentine, on vous a vu agacé, le visage fermé...

Agacé, non. Il y avait pas mal de choses qui se mélangeaient dans ma tête : je voulais montrer une meilleure image, je sais que j'étais attendu et je voulais faire mieux, même si je n'ai pas été beaucoup utilisé, très peu sollicité en défense... J'ai eu l'impression de faire un match un peu en demi-teinte. J'étais un peu frustré parce que je voulais faire plus et j'avais encore beaucoup d'énergie à donner. C'est vite redescendu et il n'y a pas de problème.

Quelle est votre relation avec Matthieu Jalibert ?

On s'entend bien. Il y a beaucoup d'engouement autour de nous deux et les gens peuvent avoir l'impression qu'on est en compétition tout le temps. Mais on sait qu'on s'entend bien, on discute, comme avec tous les joueurs. Il n'y a aucune animosité entre nous, bien au contraire. Quand on est alignés tous les deux sur le terrain, on fait tout pour faire gagner l'équipe.

Romain Ntamack et Matthieu Jalibert, lors du test-match entre la France et la Géorgie à Bordeaux. (JEAN CATUFFE / JEAN CATUFFE)

Vous comprenez les scepticismes sur cette association ?

Le staff décide. Nous, on se donne au maximum pour faire gagner l'équipe, pour donner la meilleure image de nous. Ce qu'il se dit à droite ou à gauche m'importe peu. Si on avait mis 50 points à l'Argentine et fait un match énorme, on aurait dit qu'on avait trouvé la formule magique. Ca ne s'est pas passé comme ça donc, forcément, on dit que ce n'est pas ça.

On savait qu'on allait affronter une équipe coriace, très difficile à jouer, avec beaucoup d'arrêts de jeu. On n'allait pas forcément mettre notre jeu en place, surtout qu'on n'avait pas joué ensemble depuis neuf mois. On savait qu'on n'allait pas trouver toutes les solutions, tous les automatismes dès le premier match. On était tous assez frustrés à la fin du match parce qu'on sait qu'on peut faire beaucoup plus.

Que faut-il faire pour fluidifier le jeu ?

Il faut travailler, s'entraîner, échanger, créer des automatismes sur le terrain. Pour ça, il faut garder une ossature de mêmes joueurs pour garder ces automatismes et engranger un maximum de confiance ensemble. Il n'y a que ça qui marche : les grandes nations, les Néo-Zélandais, les Anglais, les Sud-Africains, ont toujours été les meilleurs parce qu'ils avaient une continuité de joueurs et ils jouaient ensemble pendant 50, 60, 70 sélections, pendant des années. Il n'y a pas de secret.

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