Top 14 : des stades de rugby à guichets fermés, y a-t-il un effet Coupe du monde ?
Les tribunes du stade Jean-Bouin, à Paris, seront remplies dimanche 3 novembre à 21 heures, pour la conclusion de la 9e journée de Top 14. Les 19 500 spectateurs sont attendus pour le retour de ce Classico, la grande affiche des années 2000, le Stade Français qui reçoit le Stade Toulousain. Une belle ambiance d'antan, pour fêter les 140 ans du club parisien.
Parmi les spectateurs, des adeptes de longue date, mais aussi des nouveaux venus ou des gens qui se tournent à nouveau vers le rugby, séduits par un sport qu'ils ont redécouvert durant la Coupe du monde. "On voit déjà plus de rugby à la télé, c'est vraiment un sport très agréable et aujourd'hui, avec mon épouse, on prend du plaisir à le regarder !", affirme un spectateur. "Je pense qu'il y a un engouement, et c'est génial", renchérit son épouse.
Fidéliser ce nouveau public dans les stades
Ce nouvel engouement pour le rugby se traduit concrètement dans les derniers chiffres d'affluence des stades de Top 14. Après déjà une année record en 2022, la progression continue, souligne René Bouscatel, le président de la Ligue nationale de rugby : "On pouvait craindre un tassement avec un effet de saturation, due à l'exposition de la Coupe du monde qui entraîne un petit reflux dans un premier temps. Et au contraire, nous sommes à +3% par rapport à la même période de l'année dernière."
"Le week-end dernier, 8e journée de Top14, nous avions battu les records avec plus de 16 000 spectateurs, avec au moins trois stades pleins ! Nous sommes sur la bonne voie."
René Bouscatel, président de la Ligue nationale de rugbyà franceinfo
Parler d'un effet Coupe du monde - même si les stades sont plus garnis depuis la fin de la compétition - est un peu trop tôt, ajoute René Bouscatel. La progression est continue, et il s'agit surtout de parvenir à fidéliser ce nouveau public, explique Thomas Lombard, le directeur général du Stade Français. "De nouveaux publics se sont intéressés au rugby, c'est une évidence ! Il y a un travail qu'on doit faire en interne, sur notre affichage et notre communication. On fait venir les gens dans le stade, mais on a un turn-over considérable", développe-t-il. "Dans les hospitalités, on a en moyenne deux visites par an pour un client. L'idée, c'est d'en avoir quatre. Et pour aller au bout de ma pensée, je pense que si on avait été champions du monde, on aurait eu un effet plus important !"
Prochaine étape à mener aussi sur le long terme, selon le président de la Ligue pour le rugby tricolore : investir dans des stades de rugby plus grands, comme l'a fait d'ailleurs cette saison le Stade Rochelais, et comme le prévoit le Stade Toulousain, pour bien sûr répondre à la demande grandissante.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.