Stade français-UBB : porté par ses internationaux Woki et Lucu, Bordeaux-Bègles se relance dans la capitale
L'UBB a cassé sa spirale de cinq défaites d'affilée en s'imposant sur la pelouse du Stade français (18-31), samedi.
Le monde à l'envers. Alors que de nombreux Franciliens quittent la région parisienne pour s'installer dans la métropole bordelaise, l'UBB a, quant à elle, fait de la capitale son jardin. Déjà victorieuse sur la pelouse du Racing 92 (14-37), l'Union a remis le couvert à Jean-Bouin (18-31), samedi 26 mars. Avec un scénario analogue : après une première période en demi-teinte, Bordeaux-Bègles s'est magnifié dans le deuxième acte, pour l'emporter assez tranquillement.
À Paris, les joueurs de Christophe Urios ont mis fin à une série de cinq défaites de rang (Toulon, Racing, Toulouse, Pau et Clermont). Et les retours des héros du Grand Chelem, Cameron Woki et Maxime Lucu, n'y sont pas étrangers. Le demi de mêlée a excellé au pied, dans le jeu courant comme dans un exercice du but qu'il n'a pas l'habitude d'assurer (6/9). Quant à Woki, il a rayonné par son activité incessante et s'est offert un essai (45e) au bout d'une course de 47 mètres.
C'est terminé à Jean-Bouin où l'UBB s'impose face au Stade Français ! pic.twitter.com/tjj5hLPXGn
— UBB Rugby (@UBBrugby) March 26, 2022
Comme avec les Bleus, le flanker de formation a été placé dans la cage. Un choix contraint pour le manager girondin, miné par les absences (Cazeaux, Douglas, Marais, Petti, Jolmès) en deuxième ligne. Jugez plutôt : Louis Picamoles, plus de 400 rencontres en pro, a disputé samedi soir le premier match de sa carrière avec le numéro 5 ! "Il dépanne en deuxième ligne sans problème pour aider le club", a salué son compère Woki. L'ex-international français préférait en rire, au micro de Canal + : "On m'a souvent dit que c'était mon poste de prédilection ! J'ai pris énormément de plaisir."
"Cette victoire fait du bien. On a vécu une période compliquée, on savait qu'on n'était pas loin, mais il fallait une victoire", a poursuivi Picamoles. On peut au moins reconnaître à cette UBB qu'elle n'a jamais paniqué, samedi. Waisea a beau avoir mis la défense au supplice deux fois dans le premier acte, Bordeaux-Bègles a su se montrer patient en phases offensives. Pragmatique, aussi, pour tenter des pénalités lointaines et chasser ses vieux démons.
Une fin de saison sous de meilleurs auspices ?
L'infirmerie se vide peu à peu, et c'est tout sauf une mauvaise nouvelle pour Christophe Urios. Au creux de la vague, lors de la défaite à Toulouse fin février (12-11), huit joueurs de l'équipe demi-finaliste l'an passé manquaient à l'appel. Le meilleur marqueur du Top 14, UJ Seuteni, a repris l'entraînement, et le finisseur Ben Lam a rejoué à Paris. Matthieu Jalibert, Guido Petti et Yoram Moefana devraient revenir courant avril.
Ces nombreuses absences ont, au moins, eu le mérite de faire émerger quelques talents. À Jean-Bouin, les drôles Gatien Massé et Pierre Bochaton ont joué les 80 minutes, sans oublier Louis Bielle-Biarrey, absent de la feuille mais auteur de performances remarquées en 2022. Christophe Urios a l'embarras du choix, à l'orée d'une fin de saison excitante, où l'UBB affrontera La Rochelle deux fois en Coupe d'Europe au mois d'avril. Mais avant cela, les Girondins en découdront contre ces mêmes Maritimes, désormais troisièmes, samedi prochain.
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