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Six nations 2023 : les adieux de Jessy Trémoulière, le premier acte parfait, les essais sous la pluie... Ce que l'on a aimé et moins aimé lors du succès des Bleues

Les Bleues se sont imposées contre le pays de Galles (39-14), leur quatrième succès en autant de rencontres dans le Tournoi des six nations, dimanche.
Article rédigé par Maÿlice Lavorel, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Jessy Trémoulière arrêtée par la défense galloise lors du match du Tournoi des six nations entre la France et le pays de Galles, le 23 avril 2023. (GARETH EVERETT/SIPA)

Un quatrième succès pour rester sur la route du Grand Chelem. Un XV de France à plusieurs visages a décroché une solide victoire, à domicile, contre le pays de Galles (39-14), dimanche 23 avril. D'abord en grande réussite, les Bleues, portées par des performances individuelles remarquables, ont aussi subi les temps forts gallois.

On a aimé

La première période brillante

Elles ont livré quarante premières minutes de très haut niveau. Pendant toute la première période, les Bleues ont totalement pris le dessus sur leurs adversaires. Avec quatre essais inscrits, dont deux avant même la barre des dix minutes de jeu, et un bonus offensif validé à la pause, les Bleues ont monopolisé la possession et l'occupation. La réussite tricolore a transpiré dans tous les secteurs de jeu, puisque les Françaises sont aussi retournées aux vestiaires sans aucun point concédé. Autant de signaux rassurants avant de se déplacer sur la pelouse de la meilleure équipe du monde.

Les adieux de Jessy Trémoulière au public français

Au revoir la reine. Pour sa dernière sortie sur une pelouse française, Jessy Trémoulière a parfaitement rempli son rôle de chef d'orchestre. Toujours dans le bon tempo, auteure de sa meilleure prestation au pied dans ce Tournoi (au-delà des 50% de réussite), elle a régalé les 18 600 spectateurs du Stade des Alpes (nouveau record pour un match du Tournoi), qui le lui ont bien rendu. Honorée pour sa carrière lors d'une petite cérémonie après le coup de sifflet final, elle a longuement été acclamée par ses coéquipières et par le public. "Je me suis amusée avec les copines, on s'est créé de bons souvenirs aussi, avec le public, c'était un chouette après-midi", a-t-elle apprécié au micro de France 2 après la rencontre.

Gaëlle Hermet, la renaissance 

Elle a su se refaire sa place. Contre les Galloises, Gaëlle Hermet à enchaîné une deuxième titularisation aboutie. Auteure d'un essai et d'une sublime remise décisive, précieuse pour faire progresser le jeu (72 mètres gagnés), la Toulousaine a été nommée meilleure joueuse de la rencontre. Une belle réussite pour l'ancienne capitaine, délaissée et rétrogradée sur le banc lors des deux premiers matchs de la compétition par les nouveaux sélectionneurs. Elle est une candidate sérieuse pour démarrer la "finale" à Twickenham, sur laquelle elle s'est déjà projettée au micro de France 2 : "Maintenant, il nous reste 80 minutes pour atteindre l'objectif qu'on s'est fixé."

On a moins aimé

Le temps faible en défense

Alors que les conditions météo se dégradaient au-dessus de leur tête, les Bleues ont perdu le fil de leur match. Après la 50e minute de jeu, le rapport de force s'est momentanément inversé, et les Françaises ont subi dans leurs 22 mètres et sur leur ligne. Sous la pression des multiples percussions, elles ont fini par céder et concéder deux essais en l'espace de cinq minutes (52e, 57e), soit autant que lors de leurs trois premiers matchs. Si elles ont réussi à maintenir leur avantage, elles pourraient payer plus cher ce genre de temps faible dès le week-end prochain contre l'Angleterre.

La première ligne secouée

Presque toujours au niveau depuis le début du Tournoi, la première ligne française n'a pas toujours été impériale contre les Galloises. Elle a été particulièrement gênée par l'entrée de Sisilia Tuipulotu, d'abord pour compenser un protocole commotion puis après le premier essai gallois, qui a fait parler sa puissance. Avant même que le vent ne se lève, Agathe Sochat avait été sanctionnée pour un lancer pas droit en touche (35e). Les difficultés se sont aussi étendues à la mêlée, notamment pendant les temps forts gallois proches de l'en-but tricolore (55e). Là aussi, la solidité du pack français sera mise à rude épreuve à Twickenham, lors de la "finale" samedi 29 avril.

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