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Champions Cup : Le Racing 92, La Rochelle et Montpellier pour confirmer, Toulouse y croit encore… Tout savoir sur les enjeux des 8es de finale retour

Sept clubs français vont tenter de décrocher le ticket pour les quarts de finale de Champions Cup, samedi et dimanche.

Article rédigé par Justine Saint-Sevin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
Le capitaine du Stade toulousain, Antoine Dupont, contre l'Ulster, le 8 mars 2022. (FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS)

Les matchs aller n’ont pas offert de grande surprise laissant la part belle à des résultats en adéquation avec les formes du moment. Samedi et dimanche 16 et 17 avril, les sept clubs français, encore engagés en Champions Cup, vont tenter de décrocher leur billet pour les quarts de finale. Ces derniers, qui ont connu des fortunes diverses lors des premières joutes, abordent d’une manière bien différente ces matchs retour.  

Quand le Racing 92, La Rochelle et Montpellier se sont parfaitement placés grâce à leur succès respectifs contre le Stade Français, l’Union Bordeaux-Bègles et les Harlequins et devraient donc s’attacher à préserver leur avance, le Stade Toulousain doit l’emporter de plus de six points face à l’Ulster s’il veut pouvoir continuer à défendre son titre. Logiquement battus par Leicester, les Clermontois n’ont rien à perdre dans ce match retour. Tour d'horizon.

Le Racing, Montpellier et La Rochelle en ballotage très favorable

La semaine dernière, le Stade rochelais avaient assommé (31-13) son rival, Bordeaux-Bègles, par une démonstration de force et de justesse tant technique que tactique. Autant dire qu’entre l’avance de 18 points, l’équipe largement remaniée de l’UBB qui se déplace à Marcel-Deflandre, l’incandescent cocon rochelais et le fait que les Maritimes n’ont plus perdu contre l’UBB depuis novembre 2019, les finalistes malheureux de la saison passée ont toutes les cartes en main pour s’imposer samedi (16 heures en direct sur France 2 et france.tv). On ne voit guère plus qu’un péché d’orgueil pour faire dévier les hommes de Ronan O'Gara -qui restent sur six victoires en sept matchs- d’une qualification qui leur tend les bras.  

Un constat que l’on pourrait faire pour le Racing 92. Les joueurs de Laurent Travers n’ont pas été particulièrement brillants pour disposer du Stade Français à Jean Bouin (22-9) samedi dernier, ils n’en sont pas moins repartis avec un matelas confortable de treize points d’avance.  

On a gagné le match aller donc forcément on s'est mis dans de bonnes dispositions. Mais on sait aussi que le match qui compte, c'est celui-ci, qui va nous permettre, j'espère, de passer en quarts. On est conscient que rien n'est acquis et il faudra absolument gagner.

Henry Chavancy, trois quart centre du Racing 92

en conférence de presse d'avant-match  

Les Franciliens restent sur deux victoires face aux Parisiens (53-20 en Top 14, 22-9 à l'aller) et n’ont plus perdu depuis fin novembre dans leur Arena, théâtre de ce match retour. Une dynamique opposée à des Soldats Roses qui restent sur une seule victoire en cinq matchs.  

Dans le même genre, mais avec un soupçon de certitude en moins, on retrouve Montpellier. Le club héraultais affronte les Harlequins contre qui il s’était imposé 40-26 lors du match aller. Le leader du Top 14 avait perdu le fil du match après avoir mené 34-0. Il avait encaissé quatre essais dans la dernière demi-heure. Prudence donc pour ce déplacement à Londres chez le champion anglais.  

Toulouse, un champion secoué mais accrocheur

C’est bien simple, après sa défaite (26-20) à Ernest-Wallon, le champion en titre est condamné à une victoire en terre nord-irlandaise et de plus de six points s’il veut prolonger son aventure européenne. Après une saison exceptionnelle marquée par un double sacre (Champions Cup, Top 14), le Stade Toulousain a perdu de son éclat : avants moins dominateurs, ballons tombés inhabituels, joueurs moins pragmatiques à l’approche des zones de marque… Pourtant les Rouge et Noir, forts de leur histoire et d’une rare science de la gagne, s’accrochent. Les copies rendues par les joueurs d’Ugo Mola, 5e de Top 14, semblent de plus en plus solides.     

"On a beaucoup d’occasions qu’on n’arrive pas à finir. Eux, ils marquent sur une interception pendant un de nos temps-forts (…). Il va falloir mettre de l’engagement, du rythme, ça va être très dur face à une équipe qui ne perd pas souvent chez elle. Il faut prendre tous les points qu’il y a à prendre en début de match et ne pas surjouer."

Anthony Jelonch, troisième ligne du Stade Toulousain

en conférence de presse d'avant-match

Si le retour des internationaux a fait du bien, nombre d’entre eux sont absents pour ce match décisif (Julien Marchand, Cyril Baille et François Cros). Les chiffres sont néanmoins du côté du Stade toulousain : ce dernier reste sur trois victoires lors de ses trois derniers déplacements en Irlande.  

L’ASM a tout à gagner  

Les Clermontois n’ont rien à perdre ou tout gagner tout dépend par quel bout vous souhaitez le prendre. Les Auvergnats sont à l’aune d’un nouveau cycle. Dans des circonstances pareilles, il était difficile d’attendre un miracle face à des Tigres de Leicester, leaders de leur championnat et invaincus en Coupe d’Europe cette saison.

Après avoir logiquement chuté (29-10) à l’aller malgré un match disputé, l’ASM donne un peu plus les clés à sa jeunesse : Baptiste Jauneau, 18 ans, portera la tunique de numéro 9 pour la première fois, Thibault Lanen (24 ans) et Miles Amatosero (19 ans) formeront la deuxième ligne. Une confiance énorme les attend en cas de victoire. En cas de défaite, l’expérience d’un match européen et l’intensité qui l’accompagnent sont toujours bonnes à prendre.

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