Nikola Karabatic juge "inadmissible qu'on puisse penser" qu'il ait "truqué un match"
La star du handball français s'est défendue contre les accusations portées contre lui dans l'affaire des paris truqués, mercredi 17 juin, au tribunal de Montpellier.
Indigné. Nikola Karabatic a jugé "inadmissible qu'on puisse penser" qu'il avait pu "truquer un match", mercredi 17 juin, devant le tribunal de Montpellier. Il figure parmi les 16 personnes qui comparaissent depuis lundi dans l'affaire des paris truqués.
Les prévenus sont jugés pour avoir pris part, à des degrés divers, à l'arrangement d'un match entre Cesson et Montpellier, en mai 2012, pour placer des paris portant sur le score de la rencontre à la mi-temps. Ces paris ont rapporté 300 000 euros de gains, au détriment de la Française des jeux.
"Pas un seul instant, je n'ai pensé que ce match avait été truqué"
"Ce qui m'a le plus touché, c'est que l'on puisse penser que j'ai truqué un match, c'est inadmissible. Tous ceux qui me connaissent savent que je ne veux pas perdre, c'est dans ma nature" et contraire "à mes valeurs", a déclaré Nikola Karabatic, poursuivi pour escroquerie.
L'international français a assuré avoir été "très en colère" en apprenant que des paris avaient été pris par sa compagne et des coéquipiers. Il a ajouté que, "s'il y avait un match que Montpellier pouvait perdre", c'était "bien celui-là", face à Cesson. "Pas un seul instant, je n'ai pensé que ce match avait été truqué", a déclaré le champion olympique, du monde et d'Europe.
"Pas d'hypothèses" sur des coïncidences troublantes
Interrogé sur le retrait le 9 mai 2012 de 1 500 euros, la somme correspondant à la mise du 12 mai de sa compagne, le joueur, qui évolue aujourd'hui au FC Barcelone, a expliqué qu'il avait eu besoin de "liquide" pour de petites vacances à Ibiza avant les JO, devant payer notamment à l'arrivée la location du logement en espèces.
Concernant l'application Parions Sport téléchargée sur son smartphone, Nikola Karabatic a expliqué que lui et sa compagne, Géraldine Pillet, s'échangeaient régulièrement leur téléphone. Il a aussi insisté sur le fait qu'il conduisait au moment où Géraldine consultait ce site pour connaître la cote du pari qu'elle voulait placer.
Enfin, sur l'horaire de la majorité des paris, tous passés autour de 10 heures, considéré par l'accusation comme le moment où un "top départ" a été donné, Nikola Karabatic a affirmé qu'il n'avait pas d'explication, refusant fermement d'émettre "des hypothèses".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.