Les favoris français dans le dur
Tsonga et Gasquet dans le doute
Peut-on espérer revoir un Français dans le dernier carré, cette année du côté de la Porte d’Auteuil ? Jo-Wilfried Tsonga, qui s’était brillamment qualifié pour les demi-finales l’an passé avant de s’écrouler contre David Ferrer, sera bien évidemment attendu au tournant pour réitérer sa performance. Mais le Tricolore, à l’image de ses compagnons, aborde la 113e édition de Roland-Garros avec bien plus de doutes que de certitudes.
A Rome, le Manceau est tombé aux portes des quarts, sorti par Milos Raonic. Une semaine plus tôt, à Madrid, il avait plié bagages dès le deuxième tour en s’inclinant face au modeste colombien Santiago Giraldo. Recalé au 14e rang du classement ATP, sa situation n’est toutefois pas aussi inquiétante que celle de Richard Gasquet, lequel n’est même pas sûr de faire son apparition sur la terre battue parisienne. Touché au dos depuis le début de l’année, le numéro un français n’a plus joué depuis le tournoi de Miami (sorti par Roger Federer). S’il n’annoncera sa décision finale qu’après le tirage au sort vendredi, le manque de compétition du Biterrois ne devrait pas lui permettre de tenir la cadence des favoris.
Chardy, mieux que Monfils et Simon ?
De tous les outsiders français qui tenteront de créer une percée dans le tableau masculin, Jérémy Chardy est sans doute le mieux armé. Il aborde en tout cas Roland-Garros en pleine confiance : à Rome, le Palois s’est offert son premier quart de finale en Masters 1000 en battant Roger Federer, excusez du peu ! A 27 ans, celui qui ferme le top 40 du classement ATP affiche une meilleure forme que Nicolas Mahut (n°38), Gilles Simon (n°30) et Gaël Monfils (n°24).
Ce dernier, demi-finaliste à Paris en 2008 et héroïque l’an passé contre Ernests Gulbis, doit en effet composer avec des pépins physiques à la cheville et au genou qui limitent ses performances. A Bucarest, Monfils s’était hissé jusque dans le dernier carré, où ses blessures l’avaient forcé à abandonné contre Grigor Dimitrov. Son retour, au tournoi de Nice cette semaine, est trop tardif pour qu’il arrive lancé à Roland-Garros. Quant à Gilles Simon, s’il a bousculé Nadal à Rome, il est en cruel manque de rythme et de succès cette saison. Pas au mieux sur terre battue, le Niçois n’a toujours pas passé le cap des huitièmes de finale Porte d’Auteuil. Il peut toutefois afficher plus d’ambitions que Benoît Paire (3e tour en 2013), touché au genou et victime d’une dégringolade de 28 places la semaine passée au classement ATP.
Garcia, l’espoir bleu-blanc-rouge
Dans le tableau féminin, Alizé Cornet n’est pas non plus au mieux. La numéro 1 française (21e mondiale) est elle aussi gênée par des blessures à répétition (genou, adducteurs) et reste sur deux prestations décevantes : à Rome où elle n’a pas passé le deuxième tour face à Ana Ivanovic, et à Madrid où elle est sortie dès son entrée en lice contre Svetlana Kuznetsova.
Malgré le succès de Cornet à Katowice, c’est finalement sur les épaules de Caroline Garcia que reposent une bonne partie des espoirs français. Seule autre représentante hexagonale du Top 50, la jeune lyonnaise de 20 ans n'arrête pas de surprendre, à l’image de son parcours à Madrid où elle s’est hissée jusqu’en quart de finale en faisant notamment tomber Sara Errani, la onzième joueuse mondiale. Mais la meilleure chance française manque d’expérience en Grand Chelem : en trois essais, Garcia n’a jamais franchi le second tour à Roland-Garros…
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