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Tsonga dans le fossé à Madrid

Quart de finaliste à Monte-Carlo, Jo-Wilfried Tsonga (N.11) a été éliminé dès le 2e tour du Masters 1000 de Madrid par le Colombien Santiago Giraldo 6-4, 6-3. Le Colombien, finaliste à Barcelone la semaine dernière, a réalisé le coup parfait en transformant chacune de ses trois balles de break, pour s'imposer 6-4, 6-3 en à peine plus d'une heure de jeu. Et Paul-Henri Mathieu, malgré une belle réaction dans le 2e set, a été dominé par Marin Cilic 6-4, 1-6, 6-2. Il n'y a donc plus aucun Français engagé dans le tournoi.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Jo-Wilfried Tsonga en difficulté

Jo-Wilfried Tsonga pensait s'être sorti de sa mauvaise période. En recherche de sensations lors de la tournée américaine de février-mars, le Français avait retrouvé un peu de confiance à Monte-Carlo, en arrachant notamment une victoire sur Fognini avant d'échouer à deux points de la victoire contre le futur finaliste, Roger Federer, en quarts de finale. Mais Madrid ne lui a pas permis de conserver cette bonne dynamique. 

Après avoir eu un premier trou d'air lors du 2e set de son 1er tour contre Roger-Vasselin, le Manceau n'a même pas eu l'occasion de faire durer le suspense. Breaké à 3-3 dans le premier set, il n'a jamais pu revenir, cédant la manche (6-4). Et le Colombien, qui avait perdu leur premier duel sur le circuit en 2010 sur la terre-battue romaine, n'a jamais fléchi. Après avoir pris une première fois le service de son adversaire, il lui a subtilisé une deuxième fois, dans le dernier jeu de la rencontre, pour s'imposer 6-4, 6-3 en 1h10 de match. Trois breaks sur trois balles de break, le bilan montre le réalisme de Giraldo. De son côté, la tête de série N.11 n'en a obtenue qu'une, ne parvenant pas à la transformer. A moins de trois semaines du début de Roland-Garros, Tsonga a raté l'occasion d'emmagasiner de la confiance. Mais il relativisait: "Si j'avais eu envie de bien jouer ici, je me serais préparé sur une surface rapide". Il est vrai que la terre-battue madrilène n'a rien à avoir avec celle de la porte-d'Auteuil. Mais une défaite au 2e tour reste une contre-performance.

PHM encore de retour

C'est exactement l'inverse de Paul-Henri Mathieu. Pourtant, lui-aussi a été sorti au 2e tour à Madrid. Sauf que l'Alsacien était sorti des qualifications pour arriver là. Ensuite, c'est le petit coup de pouce du destin, avec le forfait de Djokovic qui l'installe à sa place, en bas de tableau, en étant exempté du 1er tour. Mais au deuxième, il faisait face à Marin Cilic. Les deux hommes s'étaient déjà affrontés à six reprises (3 victoires chacun), toutes en 2008. Cela faisait donc un moment que les deux hommes n'avaient pas croisé le fer. Toujours aussi entreprenant, le Croate a d'abord dominé les débats, pour prendre le 1er set 6-4, avant de subir la puissance et le punch du Français qui prenait la 2e manche 6-1. Mais dans le troisième set, le 26e mondial faisait de nouveau la différence en menant rapidement 3-0, avant de s'imposer, après 1h48 de jeu. "Ce sont des conditions très différentes et très éloignées de la vraie terre battue", a regretté PHM. "Quand on joue ici, il y a deux tournois différents entre ceux qui jouent sur les courts avec toit et les autres. Et c'est même différent entre le matin et le soir... Ce ne sont pas du tout des conditions de terrien. Vous verrez, la semaine prochaine, à Rome, les résultats seront complètement différents."

Sorti des qualifications à Rotterdam (défaite en 8e), Indian Wells (défaite au 2e tour), à Miami (défaite au 1er tour), à Monte-Carlo (défaite au 1er tour), à Bucarest (défaite en quarts), "Paulo" poursuit sa montée en puissance, et sa remontée au classement. Il avait débuté l'année au 127e rang mondial. Il occupe désormais la 87e place. C'est à peu près la seule bonne nouvelle dans le tennis masculin tricolore, entre les défaites de Tsonga et Simon, les blessures de Gasquet et Monfils, le retour difficile de Paire... 

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