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Mondial de handball : "Il y a un petit malaise", selon Olivier Krumbholz

L’équipe de France féminine de handball peine à réciter son handball en ce début de Championnat du monde au Japon. La cause à une attaque en déliquescence.
Article rédigé par Adrien Paquier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

"C’est encore raté". Camille Ayglon-Saurina et l’équipe de France, ont échoué, il n’y a pas d’autres mots, et l’analyse à chaud a été compliquée pour les Bleues après le match nul concédé face au Brésil (19-19) pour leur deuxième match du Mondial. "Dégoutée", Grace Zaadi regrette que son équipe n’ait pas trouvé la solution notamment offensivement. Maître à jouer de l’équipe de France, la demi-centre française n’a plus la même influence sur le jeu de son équipe : "Je ne comprends pas ce qui se passe sur le terrain, on n’arrive pas à se lancer ou trouver des solutions. Je sors frustrée d’un tel match, on ne peut ne pas produire un beau jeu."

"L’impression d’être revenu sept ou huit ans en arrière"

Un beau jeu qui se traduisait des deux côtés du terrain ces deux dernières années avec cette équipe : une défense redoutable qui permettait aux Bleues de se lancer offensivement pour devenir irrésistible notamment sur attaques rapides. Et si la défense a été retrouvée contre le Brésil, l’attaque doit encore être en transit entre Paris et Kumamoto, lieu du Championnat du monde. "L’attaque plonge manifestement, en placée notamment, avec des filles vraiment en difficulté.", Olivier Krumbholz ne mâche pas ses mots.

Les Françaises peinent depuis le début de la compétition à créer des décalages, mettre de la vitesse dans son jeu pour mettre ses ailières sur orbite. Samedi contre la Corée, la rencontre s’est conclue avec aucun tir réussi sur les ailes et les spécialistes du poste ont terminé la rencontre avec un très faible tôt de réussite. A quatre, Laura Flippes, Pauline Coatanea, Manon Houette et Chloé Bouquet ont totalisé un terrible 6/14 face au but. Et contre le Brésil le schéma s’est répété. "Nous avons vraiment trop de mal à mettre de la continuité dans notre jeu, trop peu de ballons arrivent à l’aile.", explique Camille Ayglon-Saurina. "Notre jeu se délite à la moindre difficulté. J’ai l’impression d’être revenu sept ou huit ans en arrière, lorsque l’on ramait à ce point en attaque, confie le sélectionneur tricolore. Il y a un petit malaise."

Un malaise qui se traduit dans l’inefficacité des deux gâchettes tricolores intraitables lors de l’Euro : Orlane Kanor et Estelle Nze Minko. Les deux arrières sont loin de leur niveau au Japon, incapables de régler la mire pour insuffler un allant positif à leur équipe. "On ne marque pas de tir de loin", avoue désespérément Krumbholz. Avec seulement 3 buts sur 11 tirs tentés en deux matches, la jeune messine n’a pas fait briller son bras droit capable d’artiller à 9 mètres. Meilleure joueuse française il y a an lors du titre continental, Estelle Nze Minko semble porter difficilement son changement de statut. "Mon rôle est le même à part que peut-être que le groupe a plus confiance en moi, le staff, et moi aussi." avouait-elle avant la compétition. Loin de son niveau contre le Brésil, c’est la frustration qui a gagné l’arrière des Bleues : deux petits buts et une exclusion pour avoir été sanctionnée trois fois par deux minutes.

Les Françaises peuvent maintenant profiter d’un jour de repos pour retrouver leurs principes de jeu et se ressourcer après deux matches qui ont laissé des traces, dans les corps et dans les têtes. Les filles d’Olivier Krumbholz reprendront la compétition mardi (11h00) face à l’Australie qui a perdu très largement ses deux premiers matches. L’adversaire parfait pour reprendre confiance et empiler les buts, comme elles savent si bien le faire.

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