Mondial de hand féminin : pour Grâce Zaadi et Allison Pineau, les Françaises ne sont "pas malheureuses" de leur médaille d'argent
Dimanche, les championnes olympiques se sont inclinées en finale face à la Norvège.
Au lendemain de leur défaite en finale du Championnat du monde (29-22 face à la Norvège), les Françaises Grâce Zaadi et Allison Pineau sont revenues, lundi 20 décembre, sur leurs parcours en Espagne qui les a menées jusqu'aux portes d'un historique doublé Jeux olympiques - Mondial. Pour franceinfo: sport, elles évoquent la compétition et son issue cruelle, la suite de leurs saisons respectives et le championnat d'Europe qui se profile déjà à l'horizon 2022.
Franceinfo: sport : Quel est votre meilleur souvenir de ce Mondial qui s'est achevé dimanche ?
Grâce Zaadi : (elle réfléchit)... Je ne m'étais pas encore interrogée mais je dirais la finale d'hier (dimanche), quand on est rentrées et que j'ai vu la tribune où il y avait toutes nos familles, tous nos supporters.
Allison Pineau : (elle coupe)... Je pense exactement la même chose : nos familles, nos supporters....
GZ : Ils s'était déplacés, ils avaient tous fait l'effort. Et pour moi c'est le plus beau souvenir que je retiendrai.
Vous étiez venues pour décrocher la première place, mais savourez-vous tout de même cette médaille d'argent ?
GZ : C'est un peu tôt pour dire qu'on savoure cette médaille d'argent. On n'est pas malheureuses de l'avoir, on aurait aimé avoir la médaille d'or autour du cou. Mais la médaille d'argent, c'est aussi une belle médaille.
Malgré ce rythme très soutenu, avez-vous le temps de vous reposer ? La fatigue doit commencer à s'accumuler...
GZ : Pas trop non. La preuve est que, juste après Noël, on va rentrer dans nos clubs respectifs à l'étranger, donc on a à peine cinq jours (de pause). Il va falloir que l'on reprenne les entraînements puis les matchs vont arriver très vite, donc la machine n'a pas trop le temps de souffler.
N'est-ce pas justement cette fraîcheur physique qui vous a manqué sur la deuxième mi-temps de la finale ?
AP : C'est un petit tout. Je pense que ça commence déjà dans un premier temps sur cette fin de première période. Dans la dernière minute, on prend deux buts. On a aussi un ballon aussi pour passer à +7 et ça part de là. J'étais en conférence de presse après le match et le coach (norvégien) a dit que ces deux buts étaient très importants pour eux mentalement, tout simplement parce que ça réduisait le score. En deuxième mi-temps, elles sont revenues très vite dans le match, au bout de six minutes elles avaient repris le lead.
Nous derrière, on n'a pas su arrêter l'hémorragie, on n'a pas su trouver les clés et les outils pour rebondir. On a eu des opportunités pour revenir dans le match que l'on n'a pas réussi à mettre au fond. Puis elles ont déroulé jusqu'à la fin. Une fois qu'elles ont eu la maîtrise du match, elles ont bien senti qu'on butait sur leur gardienne et qu'on n'arrivait pas à trouver les solutions. Elles n'ont fait qu'enfoncer le clou.
À ce moment-là, que vous êtes-vous dit pour vous remobiliser ?
GZ : On a essayé de se remobiliser, on a essayé d'avoir un sursaut d'orgueil collectif parce qu'on sentait qu'on commençait à être impuissantes. On a continué à s'encourager, à être là les unes pour les autres en espérant que collectivement on parvienne à revenir dans le match.
Tout le monde parlait du doublé historique, mais ce n'est que partie remise. Est-ce que vous vous projetez déjà sur l'année prochaine et le championnat d'Europe qui arrive ?
AP : Dans un premier temps, on a déjà besoin de se reposer, de faire un break et de s'éloigner un peu de tout ce qui s'est passé. On va repartir très vite en club donc on ne se projette pas déjà sur l'année prochaine. Bien sûr qu'on pense à 2022, mais on va se concentrer avec notre club dans un premier temps. Ca enchaîne tellement que c'est vraiment difficile de se projeter à long terme sur une compétition qui aura lieu dans 11 mois (du 4 au 20 novembre).
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