Cet article date de plus de deux ans.

ENTRETIEN. "Les blessures ont retardé mon parcours, c'est d'autant plus satisfaisant d'aller chercher cette médaille", savoure Alicia Toublanc après le Mondial de handball

A 25 ans, la joueuse de Brest Bretagne Handball a décroché sa première médaille internationale avec l'équipe de France au championnat du monde de handball. Un avènement sportif tardif sur lequel l'ailière tricolore s'est confiée.

Article rédigé par franceinfo: sport - Louise Le Borgne
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Alicia Toublanc célèbre son but en demi-finale du mondail de handball, le 17 décembre 2021. (JOSEP LAGO / AFP)

Tous les chemins mènent à Brest. C'est en tout cas ce que l'on pourrait se dire en voyant l'équipe de France de handball, vice-championne du monde de handball après s'être inclinée face à la Norvège (22-29), dimanche 19 décembre, à la suite d'un trou d'air fatal au milieu de la deuxième période.

Dans l'effectif, cinq joueuses ont établi leurs pénates en terres bretonnes. Parmi elles, Alicia Toublanc disputait à 25 ans sa première compétition internationale en Bleu. À Granollers (Espagne), l'ailière a bousculé la hiérarchie en déroulant un jeu explosif et aérien. La Tricolore est revenue pour franceinfo: sport sur son parcours peu commun, entre blessures, vie de club et cape tricolore. 

Franceinfo: sport : Après deux blessures graves en 2015 et 2017, vous êtes revenue au plus haut niveau pour disputer votre première compétition internationale à 25 ans. Cela vous a forgé en tant que joueuse ?

Alicia Toublanc : Oui, maintenant c'est une force. C'est quelque chose dont je me suis servie pour avancer. La première blessure (en 2015), j'ai un peu découvert ce que c'était d'être éloignée des terrains pendant quasiment un an et les efforts que ça demandait pour revenir. Ce n'était pas facile à vivre. La seconde blessure (en 2017) a été différente. Je savais ce qui m'attendais, mais je savais aussi que j'étais capable de revenir. Je l'avais déjà fait. Je me suis donc battue pour revenir au haut niveau. Je suis nouvelle en équipe de France mais j'ai déjà 25 ans, je ne suis pas toute jeune. C'est sûr que mes blessures ont retardé mon parcours, c'est d'autant plus satisfaisant d'aller chercher cette médaille. Je suis hyper fière d'en être arrivée là.

En demi-finale, la France est menée au score par le Danemark. Vous marquez alors deux buts décisifs qui permettent d'égaliser puis d'arracher la victoire à cinq minutes de la fin. Quels sentiments vous traversent ? 

C'était un match très compliqué et je marque des buts importants donc c'est forcément satisfaisant. J'ai participé à la victoire et c'est gratifiant de se dire ça !  C'était très fort, certainement mon meilleur souvenir du mondial. J'étais dans les "nouvelles" du collectif mais tout a été fait pour qu'on soit bien intégrées, qu'on soit dans les meilleures dispositions pour jouer notre jeu. Niveau émotion, tout était décuplé. Quand on réalise qu'en gagnant la demi-finale, vraiment à l'arraché, on va avoir une médaille, je crois qu'à ce moment là, mon cerveau a explosé !

Lors de la demi-finale, vous jouez contre la gardienne danoise, qui est votre coéquipière à Brest Bretagne Handball, tout comme Cléopatre Darleux, Coralie Lassource, Pauletta Foppa et Kalidiatou Niakaté. Est-ce spécial de jouer avec - et contre - ses coéquipières de club ?

C'était très particulier d'aborder ce match. Avec Sandra (Toft, la gardienne danoise et sa coéquipière à Brest), on se connaît tellement bien qu'on se demande ce que l'autre va penser. Dans ma tête, je me demandais si elle savait, que je savais, qu'elle savait, que j'allais jouer de telle manière... Enfin bref, ça va trop loin. Donc il ne faut pas trop se poser de questions. Finalement, ça a été plutôt en ma faveur donc tant mieux. Quant aux filles du club, ca m'a apporté beaucoup parce que je les voyais partir en sélection et ça donnait envie de les rejoindre. Nous ok, on était toujours de vacances, on était à Brest et on suivait les matchs à la télé, mais c'est quand même plus sympa d'être sur le terrain ! Être avec elles sur ce mondial, c'était encore quelque chose en plus. C'était vraiment top.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.