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Gymnastique : la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra annonce l'ouverture d'une enquête après des témoignages de maltraitance

Dans son émission diffusée dimanche, Stade 2 a recueilli les témoignages de six anciennes athlètes de l'équipe de France de gymnastique qui dévoilent des faits de maltraitance.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra lors de la semaine olympique et paralympique, à Nice, le 3 avril 2023. (ARIE BOTBOL / AFP)

Invitée sur le plateau de l'émission Stade 2, dimanche 14 mai, lors de laquelle a été diffusée l'enquête sur des faits de maltraitance sur d'anciennes gymnastes, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, a annoncé l'ouverture d'une enquête sur les faits rapportés. Six anciennes gymnastes, dont quatre s'exprimant à visage découvert, ont dénoncé des violences physiques ou psychologiques de la part d'une haute dirigeante de l'équipe de France de gymnastique artistique et d'un entraîneur. 

Ancienne gymnaste, Valentine Sabatou explique face caméra avoir été contrainte à 16 ans de participer à une démonstration malgré une fracture à la cheville, alors que l'entraîneur était "au courant" de cette blessure. Marine Petit, 15 ans à l'époque, raconte, elle, avoir été giflée par la haute responsable après avoir participé à une fête autour du médaillé d'argent Thomas Bouhail lors des Jeux de Pékin en 2008.

Grand Format "Gym, la parole se libère"

"Ce qu'il faut, c'est qu'on puisse ouvrir une enquête et on va le faire dès demain (lundi) matin avec les équipes du ministère des Sports", a-t-elle réagi après la diffusion des témoignages. Elle a également affiché sa volonté de recevoir le président de la Fédération française de gymnastique, James Blateau, et son DTN (directeur technique national).

Le président de la Fédération apporte "son soutien" aux victimes

Amélie Oudéa-Castéra a également appelé à une "tolérance zéro" et une gestion plus "humaine" de la performance sportive. "Ce n'est pas possible de laisser exercer à de hauts niveaux de responsabilité des entraîneurs qui mélangent l'exigence et la violence, la discipline avec la maltraitance." Elle en a profité pour encourager les athlètes et les fédérations à "signaler les comportements" de violence et de maltraitance auprès du ministère des Sports. 

Grand Format "Gym, la parole se libère"

Le président de la Fédération française de gymnastique, James Blateau, qui n'a pas répondu aux questions de France Télévisions, s'est exprimé dans un communiqué publié dans la soirée, dimanche. Il explique prendre "toute la mesure des témoignages" et apporter son "soutien entier aux victimes". "En conséquence, j'ai convoqué une réunion exceptionnelle du bureau exécutif de la fédération dès ce lundi afin d'échanger sur les mesures à engager. J'aurais l'occasion de m'exprimer après notre rencontre avec madame la Ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, pour préciser les mesures prises par la fédération pour stopper toutes formes de violences", ajoute-t-il.

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