Ligue Europa : décevant, l'OM s'incline mais limite la casse face au Benfica Lisbonne en quart de finale aller
A la dérive en championnat, le navire phocéen espérait rectifier le cap en quart de finale aller de Ligue Europa, à Lisbonne, jeudi 11 avril. Or, sur la pelouse du Benfica Lisbonne, l'Olympique de Marseille, submergé par les vagues lisboètes, a frôlé le naufrage après les coups de canon de Rafa Silva (16e) et Angel Di Maria (52e).
Logiquement menés deux à zéro et la tête sous l'eau, les Marseillais ont toutefois sauvé les meubles grâce à leur homme fort : Pierre-Emerick Aubameyang. Sevré de ballons, le meilleur buteur de l'histoire de la Ligue Europa a profité d'une erreur adverse pour réduire la marque (67e) et rallumer la flamme côté marseillais. A une semaine du retour dans un Vélodrome bouillant, l'OM a frôlé la catastrophe, mais reste en vie.
Aubameyang, et les autres
Evidemment, une défaite n'est jamais un résultat satisfaisant. Mais la coupe d'Europe, généreuse, offre une manche retour qui permet de remettre les pendules à l'heure, et les Marseillais ont montré à Benfica qu'ils en avaient les moyens. Car s'il a bien failli sombrer sur les bords de l'Atlantique, le navire phocéen a tenu le choc, bien que rafistolé de toutes parts... Ailier gauche de formation, Luis Henrique a par exemple joué la seconde période latéral droit.
La bronca reçue par les Portugais au coup de sifflet final résonnait ainsi comme un message d'espoir pour Marseille. Car si les amoureux du Benfica étaient irrités en fin de match - à l'image de leurs joueurs -, c'est qu'ils savent que le match retour au Vélodrome sera certainement d'un autre accabit. Par séquences, l'OM a d'ailleurs montré plusieurs signes d'espoirs, dans un second acte de bien meilleure facture.
Outre la réduction du score d'Aubameyang, sur une ouverture d'Ounahi mal négociée par Antonio Silva (2-1, 67e), l'OM a fini par trouver le chemin de la surface adverse. Pas assez, certes, mais c'est bien Benfica qui a tremblé sur une reprise d'Harit au second poteau (73e), sur un coup franc d'Aubameyang de peu à côté (85e) ou sur un pétard d'Ounahi (90e+3). Et, avant, c'est bien Benfica qui aurait dû être sanctionné d'un penalty sur un contact entre Joao Neves et Aubameyang (57e).
Di Maria, encore lui
Malgré le recours à la VAR, l'OM n'a pas bénéficié de ce coup du sort qui aurait été une bouffée d'air frais bienvenue. Car, à ce moment de la rencontre, l'inévitable Angel Di Maria - souvent décisif contre les clubs français - venait de faire le break pour les Portugais, au bout d'un contre rondement mené (0-2, 55e). Plutôt inoffensif dans le jeu, mais beaucoup plus tranchant et juste techniquement en contre, Benfica pensait ainsi avoir mis la main sur la rencontre, et fait un grand pas vers les demi-finales.
D'autant que Rafa Silva avait rapidement ouvert le score en première période, sur un double une-deux d'école sur le flanc gauche marseillais (1-0, 16e). Incapables de frapper au but dans le premier acte, et à peine menaçants sur corner, les Olympiens étaient alors dos au mur, avant de voir Quentin Merlin rejoindre sur civière leur infirmerie déjà bien garnie, juste avant la pause.
Aussi contraires soient-ils, ces vents n'ont toutefois pas totalement emporté l'Olympique de Marseille, qui dispose désormais d'une semaine pour préparer sa manche retour, à domicile, avec une mission : remonter un but de retard, et ainsi s'ouvrir les portes d'une demi-finale où l'OM pourrait croiser l'Atalanta Bergame, surprenante vainqueure de Liverpool (3-0) à Anfield. Preuve que tout est possible en coupe d'Europe.
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