France-Allemagne, France-Italie, Benfica-OM... ces matches qu'on aimerait voir rejoués
Ce 6-1 et cette qualification incroyable du FC Barcelone en quarts de finale de C1 contre le PSG sont restés en travers de la gorge de pas mal de monde. Des supporters parisiens évidemment mais aussi de l’autre côté des Pyrénées où une pétition a été créée par un supporter madrilène pour rejouer une rencontre émaillée de nombreuses décisions arbitrales litigieuses. Mais cette rencontre n’est pas la seule dans l’histoire du ballon rond à mériter un remake pour des décisions injustes. Voici notre classement des rencontres qu’on aimerait voir rejouer établi avec une bonne dose de mauvaise foi évidemment.
France-Allemagne 1982
La pire de toutes. Le traumatisme de toute une génération. Le genre de rencontre dont le souvenir se transmet de père en fils. Celle qui laisse une trace indélébile dans la mémoire collective. Un triste souvenir et un cauchemar qui porte le nom et le visage moustachu de Harald Schumacher. Le gardien allemand a été l’homme le plus détesté de France durant de longues années après cette demi-finale du Mondial 82. Son attentat impuni contre Patrick Battiston restera comme l’un des plus graves actes d’antijeu du football.
A ce moment-là, les deux équipes sont à égalité (1-1). Battiston vient de tirer quand le portier le heurte violemment. Le Tricolore ne s’en relèvera pas. Harald Schumacher, lui, s’en tirera sans un carton. L’Allemagne s’imposera aux tirs au but après un scénario incroyable (la France menait 3-1 en prolongations avant d’être rejointe 3-3). Trente-cinq ans plus tard, la plaie n’est toujours pas refermée et Séville, la belle Andalouse, sera à jamais associée à cet épisode tragique.
France-Italie 2006
Finale du Mondial 2006 en Allemagne. Le dernier match de Zinédine Zidane, une chance unique de s’offrir une deuxième étoile de champion du monde, quatre ans après le fiasco de la Corée du Sud et du Japon. Face à son meilleur ennemi, l’Italie, les Bleus de "Zizou" sont au coude à coude. Un partout à la fin du temps réglementaire. Marco Materrazzi a répondu de la tête à la panenka géniale du meneur de jeu français. Durant ces prolongations, les Italiens souffrent, reculent, attendent patiemment les tirs au but.
Les Français poussent, mais ne trouvent pas la faille. Ils vont finir à 10 suite au triste épisode du coup de tête. Zidane doit logiquement être expulsé pour avoir répondu aux provocations de l’Italien, mais cet événement est la première utilisation avérée de l’arbitrage vidéo, alors que celui-ci n’est pas encore en vigueur. Si Zidane quitte le terrain, c’est parce que l’arbitre voit le replay du coup de tête à l’écran. Or à 11 contre 11, peut-être que les Bleus auraient eu le dernier mot.
Benfica-OM 1990
L’OM des années 90 a longtemps tourné autour de la victoire en Ligue des champions avant de triompher en 1993. Trois ans avant, les Marseillais affrontent Benfica pour une place en finale. Ils abordent le retour au Portugal avec un maigre avantage d’un but (succès 2-1 au Vélodrome). Ils doivent tenir et ne pas encaisser de but. Il ne reste que sept minutes à jouer quand les Lisboètes obtiennent un corner. Tiré par Valdo, il échoue sur Vata qui marque, semble-t-il de la tête. Mais au ralenti, il est clair que le but a été inscrit de la main. L’OM est éliminé et Benfica file en finale affronter le Milan AC. "Maintenant, je sais comment on gagne une Coupe d'Europe!", hurle Bernard Tapie, le président phocéen après la rencontre.
Argentine-Angleterre 1986
L’année 1986 est celle de Diego Maradona. Le "Pibe de Oro" est l’homme de cette Coupe du monde au Mexique. En demi-finale, il marque un doublé. Deux buts qui resteront dans l’histoire mais pas pour les mêmes raisons. Le deuxième est fabuleux : un slalom entre les défenseurs anglais débuté du milieu de terrain. Le premier en revanche est à jamais la "main de Dieu". Maradona saute plus haut que le portier anglais et semble toucher de la tête le ballon, mais en réalité c’est grâce à son bras qu’il devance le gardien. Encore une fois, on ne peut réécrire l’histoire, mais sans ce but qui permet à l’Argentine de mener, pas sûr qu’il y aurait eu cette deuxième réalisation, qui, elle, reste exceptionnelle.
Eire-France 2009
Stade de France, un soir d’automne. Le froid, la peur, une équipe aux abois, un sélectionneur sous tension, le décor parfait pour un mauvais thriller. Ce France-Eire est la dernière marche pour des Bleus bien pâles avant le Mondial en Afrique du Sud. Ils ont gagné 1-0 en Irlande grâce à Nicolas Anelka, ils vont jouer avec le trouillomètre à zéro à Saint-Denis. La réalisation de Robbie Keane à la demi-heure de jeu remet les deux équipes à égalité. Tétanisés, les Bleus subissent le match.
Fin du temps réglementaire, prolongations et une séance de tirs au but qui se profile. On joue la 103e minute quand Thierry Henry contrôle grossièrement de la main un coup-franc de Florent Malouda et offre la balle à William Gallas qui marque. Les Irlandais crient au scandale, mais l’arbitre valide le but. La France est qualifiée pour le Mondial. Et le fiasco de Knysna prend forme. Sans ce but, la France n'aurait peut-être pas disputer la Mondial, mais la grève, le bus, la honte auraient été évités.
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