Matchs truqués : le Nîmes Olympique dans la tourmente
Six personnes ont été mises en examen jeudi dans une affaire de rencontres de football présumées arrangées. Parmi elles, le président du Nîmes Olympique, Jean Marc Conrad et son portefeuille en quelque sorte, l’actionnaire principal du club gardois, Serge Kasparian. Tous les deux sont soupçonnés de corruption active. Le club se retrouve vendredi très esseulé.
Un président exclu du terrain
Un carton rouge a été distribué au président Conrad lors de sa mise en examen. Le président du club de Nîmes, où se concentrent les soupçons d’arrangements, se retrouve privé de sa fonction, avec une interdiction d’exercer. Il n’est plus le patron de l’équipe dès ce vendredi, pour l’affiche contre Créteil. Jean-Marc Conrad, placé sous contrôle judiciaire, n'a pas le droit d’entrer en contact avec les autres personnes impliquées dans ce dossier, à commencer par son ami Serge Kasparian. Il y a toutefois peu de chances que les deux hommes puissent se voir et bavarder puisque l’actionnaire principal du club est en détention provisoire dans le cadre d’une autre enquête, touchant cette fois un cercle de jeux parisien.
Dans l'attente de sanctions sportives
D’autres sanctions pourraient bien viser le Nîmes Olympique ces prochaines semaines. Des cartons rouges venant cette fois de la maison du football. Les menaces du patron de la ligue professionnelle Frédéric Thiriez ont été très claires. Avant même les mises en examen, le président de la ligue a prévenu que des sanctions très lourdes pourraient être prononcées en cas de manquement à l’éthique.
A LIRE AUSSI ►►►Frédéric Thiriez : "Le soupçon de corruption est un poison mortel"
Si la triche est avérée, le Nîmes Olympique risque bel et bien une rétrogradation en CFA 2, c'est-à-dire trois divisions en dessous de la ligue 2. Les textes prévoient aussi une possible radiation d’un club fautif club. Un scénario extrême toutefois compliqué à appliquer. Il semble difficile de bouleverser un calendrier de championnat en pleine saison…
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.