Ligue Europa : en difficulté loin du Vélodrome, l’OM doit surmonter son mal des transports à Bergame pour rallier la finale

Après le match nul concédé à l’aller au Vélodrome (1-1), l’OM doit s’imposer sur la pelouse de l’Atalanta Bergame, jeudi, pour disputer la finale de Ligue Europa. Problème, l’OM ne sait pas voyager cette saison.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain - Envoyé spécial à Bergame
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Jonathan Clauss à la poursuite de Charles De Ketelaere, lors d'OM-Atalanta, le 2 mai 2024, au Vélodrome. (AFP)

Six ans après, l’Olympique de Marseille rêve d’une nouvelle finale européenne, qui serait la sixième de son histoire, et la quatrième en Ligue Europa après celles de 1999, 2004 et 2018. Mais pour valider leur billet pour Dublin le 22 mai prochain, les Marseillais doivent impérativement s’imposer sur la pelouse de l’Atalanta Bergame, jeudi 9 mai, en demi-finales retour de Ligue Europa, une semaine après leur nul frustrant concédé à domicile (1-1), malgré leur domination totale.

En Lombardie, les Phocéens sont toutefois face à une montagne, au pied de la vieille ville de Bergame. Pour rejoindre la finale, l’OM doit s’imposer au Gewiss Stadium (ou assurer le nul jusqu’à la séance de tirs au but). Assez claire sur le papier, cette mission s’annonce périlleuse pour une équipe qui ne sait plus voyager, avec 4 succès en 28 matchs à l’extérieur cette saison, dont un seul en coupe d’Europe, sur la pelouse d’un faible AEK Athènes, début novembre.

Le mal de la Bonne Mère

Sur la scène européenne, l'OM reste d'ailleurs sur deux défaites à l'extérieur, en quarts de finale aller face au Benfica Lisbonne (1-2), ainsi qu'en huitièmes de finale retour à Villarreal (1-3). Ce soir-là, les Marseillais étaient proches d'une élimination rocambolesque, malgré la large avance prise à l'aller (4-0), ce qui souligne les difficultés phocéennes loin du Vieux-Port.

En dehors de la Ligue Europa, l'OM n'a ainsi gagné que trois fois loin de ses bases, mais face à des adversaires au pedigree tout autre que l'Atalanta Bergame. Dans le détail, Marseille s'est imposé en Coupe de France à Metz face aux amateurs de Thionville, pensionnaires de cinquième division. En Ligue 1, c'est sur les pelouses de Lorient et Clermont, les deux derniers du championnat, que l'OM a réussi à l'emporter.

Un bien maigre bilan qui fait des Marseillais la pire équipe de Ligue 1 à l'extérieur avec Clermont. "Si seulement les matchs à domicile comptaient, nous serions deuxièmes de la Ligue 1", indiquait d'ailleurs Pablo Longoria la semaine dernière à la Gazzetta Dello Sport. Car, heureusement pour eux, les Phocéens sont irrésistibles cette saison au Vélodrome, où seul le PSG s'est imposé. Mais cet élan à domicile n'a pas permis à l'OM de l'emporter en demi-finales aller, quand bien même les Italiens ont confié avoir été secoués par l'ambiance du stade.

Deux stades, deux ambiances

"Avoir fait match nul ici, c’est fort. Pour nous, c’est incroyable de ne pas perdre ici. Ce stade est incroyable, dans l’ambiance et l’architecture. C’est très bruyant. Ça a donné beaucoup d’énergie à l’OM. On a souffert, beaucoup", confiait ainsi Gian Piero Gasperini après la rencontre. "Ce sont eux qui nous donnent ce supplément d’âme, la confiance. Ce sont pratiquement eux qui égalisent", abondait Jean-Louis Gasset, conscient que si ses troupes brillent moins à l'extérieur, c'est aussi parce qu'elles ne sont pas transcendées comme elles le sont à domicile.

Concrètement, les lacunes techniques de l'OM, qui lui ont souvent coûté cher à l'extérieur, sont souvent gommées par l'intensité et la générosité des Olympiens devant leur public. Mais à Bergame, dans un stade en travaux avec une capacité réduite à 15 000 places, à peine 700 supporters phocéens ont été autorisés à faire le déplacement. Jean-Louis Gasset et ses troupes devront donc compter sur eux-mêmes.

"Oui, on se transcende au Vélodrome, c'est évident", a reconnu le coach phocéen à la veille du match, avant de rassurer : "Mais les joueurs ont conscience que c'est le match à gagner. C'est celui-là, il n'y en aura pas d'autres. L'équipe qui fait nul à l'extérieur part favorite, mais on va tout donner !"

La bonne nouvelle pour l'entraîneur phocéen, c'est qu'il pourra compter sur un groupe au complet, en dehors de l'absence prolongée de Valentin Rongier. L'expérimenté coach de l'OM, qui avait appelé ses joueurs "à entrer dans l'histoire" avant le quart de finale retour face à Benfica, pourra de nouveau convoquer les grandes heures phocéennes. Car l'OM n'a jamais été éliminé en demi-finale de C3, sur les trois précédents.

Mieux encore : Marseille a déjà validé son ticket pour la finale sur une pelouse italienne, après un nul à l'aller, en 1999 à Bologne (0-0, 1-1). Autant de signaux positifs, plus ou moins palpables, même si les supporters marseillais se raccrochent à une autre statistique pour y croire : celle de la malédiction du maillot. En effet, cette saison, Marseille n'a jamais gagné avec son maillot extérieur ni avec le third. Or, ce jeudi, les Phocéens porteront leur maillot domicile.

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