Ligue des nations : une qualification pas encore acquise, une finition à polir, des jeunes qui poussent... Les enseignements du rassemblement d'octobre
Plusieurs certitudes et des axes de travail. Contrairement au premier rassemblement de la saison, celui d'octobre a permis de tirer plusieurs enseignements autour de la sélection d'Hervé Renard. Quatre jours après sa victoire à Oslo (2-1), les Bleues ont affiché plus de difficultés à la finition contre cette même Norvège (0-0), mardi 31 octobre, à Reims.
"On a eu les occasions mais on ne les a pas mises au fond. On n'a pas été mises en danger donc c'est encore plus frustrant. C'était dur de jouer l'aller-retour en peu de jours. Physiquement, en première période, elles nous ont fait mal", soulignait la milieu Sandie Toletti en zone mixte après la rencontre, même si la France est toujours en tête de sa poule de Ligue des nations à deux journées de la fin.
Il faudra batailler jusqu'au bout dans ce groupe
Si les Bleues ont largement dominé cette deuxième rencontre contre les Scandinaves, le résultat rappelle que tout ne sera pas joué d'avance dans ce groupe, malgré leur sans-faute lors de leurs trois premières sorties dans la compétition. "Le niveau affiché n'était pas assez élevé pour remporter ce match. Il a manqué ce petit quelque chose qui nous aurait fait du bien", a sobrement commenté Hervé Renard en conférence de presse.
"On va se retrouver le mois prochain. À nous de faire en sorte qu'on ait la voie libre et qu'on finisse cette Ligue des nations correctement à la première place", a-t-il poursuivi alors que la qualification pour le Final Four de cette compétition ne s'obtient qu'en terminant premières. Avec trois points d'avance sur l'Autriche, qu'elles recevront à Rennes le 1er décembre prochain avant de se déplacer au Portugal, les joueuses tricolores ont leur destin entre leurs mains mais ne devront pas flancher.
A la finition, ça pêche
22 tirs, six cadrés et trois montants touchés par Sandy Baltimore, Amandine Henry et Eugénie Le Sommer... Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'équipe de France a connu de gros manques à la finition face à la Norvège, mardi. Si elles rivalisaient de réussite jusqu'ici lorsqu'elles parvenaient à prendre leurs chances, les Bleues se sont cette fois heurtées à un mur. "Ce soir, c'est surtout l'aspect collectif qui nous a empêchées de remporter ce match. Il aurait fallu qu'on soit plus performantes collectivement. On n’a pas été très justes à la dernière passe, c'est ce qui nous a manqué", a analysé le coach.
La France boucle d'ailleurs un nouveau stage sans qu'aucune de ses joueuses offensives n'ait inscrit le moindre but. Tandis qu'Eugénie Le Sommer a eu des opportunités mardi, Kadidiatou Diani elle a été reléguée sur le banc par Hervé Renard. "On est exigeant avec elle parce qu'on connaît sa valeur, son efficacité. Aujourd'hui, on la voit un petit peu moins, elle doit faire mieux", rappelait justement le sélectionneur avant la rencontre, avant de noter qu'elle avait tout de même créé des "différences" lors de son entrée.
Dufour et Baltimore, deux ailières sur qui on peut compter
Si la présence d'Eugénie Le Sommer et Kadidiatou Diani aux Jeux olympiques ne souffre pour l'heure pas du moindre doute malgré une liste réduite à 18 joueuses, ce rassemblement a prouvé que l'on pouvait également compter sur les suppléantes en attaque. Titularisée à chaque fois sur la gauche, l'ailière du Paris FC Julie Dufour s'est montrée à son aise pour ses deux premières sélections chez les Bleues. "Elle est à la hauteur de ce qu'on attendait. Elle a essayé, elle a combiné sur son côté", a jugé Hervé Renard.
De la même manière, Sandy Baltimore a également rendu la confiance placée en elle par le staff à Reims. Dangereuse et virevoltante face aux Norvégiennes, la Parisienne a montré un autre visage alors qu'elle n'avait pas été conviée au Mondial. "Je l'ai félicitée pour tous les efforts qu'elle a faits car ils se sont vus. Elle a beaucoup plus travaillé, c'est la raison pour laquelle elle est à un meilleur niveau avec le PSG. Ce soir, elle a donné le maximum, elle a percuté, elle a frappé et je pense que son match est abouti", a salué le sélectionneur.
Constance Picaud bien installée dans les buts
Elle avait déjà été intronisée numéro 1 par Hervé Renard au sortir d'une Coupe du monde où Pauline Peyraud-Magnin avait manqué de justesse au pied. Comme en septembre, Constance Picaud a disputé toutes les rencontres dans les buts, en l'absence de sa concurrente turinoise, appelée mais forfait pour blessure.
"Je ne pensais pas que j’enchaînerais les titularisations, dans des matchs officiels en plus. Je regarde vraiment le moment présent et je ne me projette pas trop car on peut être déçue. J’ai soif d’apprendre, soif de jouer. Ma défense est pleine d’expérience et j’apprends énormément à leurs côtés", expliquait-elle justement en amont de ce deuxième rendez-vous contre la Norvège. Motif de satisfaction supplémentaire pour elle, l'arrière-garde française est la meilleure des 16 équipes présentes en Ligue A malgré un but encaissé à Oslo.
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