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Manchester City-Real Madrid : la passion offensive des Cityzens, jusqu’à la folie

Sorti vainqueur de la demi-finale aller contre le Real Madrid (4-3), Manchester City aurait pu l’emporter encore plus largement. Des velléités offensives qui lui ont coûté cher défensivement.

Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Les joueurs de Manchester City célèbrent leur victoire face au Real Madrid en demi-finale aller de la Ligue des champions, le 26 avril (JOSE HERNANDEZ / ANADOLU AGENCY)

Les supporters de Manchester City devront patienter encore une semaine avant de savoir si leur équipe se qualifiera pour une deuxième finale d’affilée en Ligue des champions, mais ils ont au moins pu se régaler, mardi 26 avril, lors du match face au Real Madrid (4-3). Les Merengues, si mal embarqués après deux buts encaissés au bout de dix minutes de jeu, sont encore en vie dans cette double confrontation. Signe que City s’est montré fidèle à ses principes : attaquer, toujours, et quel que soit le résultat, quitte à prendre des risques défensivement. 

Ce mantra s’est vérifié deux minutes après le troisième but des Cityzens, inscrit par Phil Foden. Sur le coup, Manchester City venait de reprendre deux buts d’avance sur le Real et aurait pu contrôler le match, reculer légèrement sur le terrain pour apaiser les débats d’un match plongé dans la folie. Mais Vinicius a profité d’une défense anglaise située au niveau de la ligne médiane pour avaler cinquante mètres en quelques secondes et tromper Ederson. 

Phil Foden, buteur face au Real Madrid avec Manchester City, le mardi 26 avril en Ligue des champions.  (OLI SCARFF / AFP)

Les deux autres buts de Karim Benzema concédés par les Skyblues sont également évitables. Mais tel est le propre du City de Guardiola. Avant de faire preuve de ces carences défensives, le leader de la Premier League a surtout démontré une nouvelle fois la qualité de son armada offensive et de son jeu de passes. Loin de plonger dans les travers de certaines des équipes de Guardiola, qui tenaient le ballon sans rien en faire, les Cityzens ont atteint des sommets de créativité, bien emmenés par un grand Kevin De Bruyne.

De nombreuses occasions gâchées

Le duel à distance pour le Ballon d’Or entre le Belge et Benzema a tenu toutes ses promesses ce soir. Avant le doublé du Français, De Bruyne a joué les chefs d’orchestre, buteur puis passeur décisif dans les dix premières minutes. Phil Foden a également été buteur, tout comme Bernardo Silva et Gabriel Jesus. Seul petit bémol du côté de l’attaque de City : la performance de Riyad Mahrez, paradoxale, qui illustre parfaitement les frustrations anglaises alors que Manchester semblait prêt à prendre le large dans la rencontre.

L’ailier algérien s'est montré disponible mais très maladroit. Il a subi l’ire de Guardiola après avoir trouvé le petit filet, touché le poteau juste après le retour des vestiaires, et manqué de marquer un but splendide après un raid solitaire. Mahrez aura donc tout fait, passeur décisif sur le premier but et presque une deuxième fois en fin de match sur des centres au cordeau au deuxième poteau. Mais les Cityzens ont manqué d’un petit quelque chose pour prendre deux buts d’avance avant la manche retour.

Frustrant selon Bernardo Silva, comme il l’a expliqué au micro de Canal+ après le match : "C’est dommage de ne pas avoir gagné avec un plus gros écart. (…) On a grillé plus d’occasions que Madrid. Et finalement, on ne gagne que 4-3." Le jusqu’au-boutisme des Cityzens les a finalement poussés à la faute, avec ces trois buts concédés. "On aurait dû mieux conserver l’avantage qu’on avait. Trois fois, on a eu deux buts d’avance, mais c’est la C1, c’est comme ça", a expliqué Bernardo Silva.

Guardiola regrette que son équipe ait été "nerveuse"

Car le Real Madrid a su faire dérailler la machine City en allant notamment la presser haut. À plusieurs reprises, les supporters de l’Etihad Stadium ont retenu leur souffle sur des relances audacieuses de leur gardien. Une prise de risque à l’image d’un Guardiola absolutiste, conscient des difficultés de son équipe, comme il l’a indiqué après le match : "Je pense qu’au moment où ils ont réussi à monter en puissance, on était nerveux alors que d’habitude on est assez calmes. Ils nous ont bien pressé."

Mais City a su retrouver de l’allant, notamment sur le but de Bernardo Silva, qui fait suite à une séquence de trente-et-une passes consécutives étalées sur une possession d’une 1'48''. Pas si mal pour une équipe qui traversait un creux. "On a fait un match fantastique", a souligné Guardiola. Tout comme le Real Madrid, qui a fait preuve d'un immense mental en "faisant le dos rond", comme l'a indiqué Karim Benzema. Le spectacle aura en tout cas bien été assuré et un nouveau feu d’artifice sera attendu au match retour au stade Santiago-Bernabeu.

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