Cinq raisons de suivre Naples-Dortmund
1. Pour juger ce qui attend Marseille
Lors du tirage au sort fin août, les Marseillais ont eu le plaisir – ou le malheur – de voir leur club se glisser en dessous d’Arsenal, du Borussia Dortmund et de Naples. Soit le quatrième de Premier League et valeur sûre de la C1, le vice-champion d’Allemagne et finaliste malheureux contre le Bayern Munich l’an dernier et le deuxième de Série A. Un beau groupe de la mort pour résumer, en quatre mots, la situation qui se dresse devant les Marseillais. Une qualification phocéenne semble impossible, un renversement en C3 compliqué. Une situation parfaite pour un exploit.
2. Pour apprécier Dortmund et son football offensif
Finaliste de la C1 et vice-champion en Bundesliga, l’an dernier, Dortmund a vu le Bayern triompher partout où il est passé. Même sur le marché des transferts, puisque les Bavarois se sont servis chez le club de la Rhur en achetant Götze 37 millions d’euros. L’addition aurait pu être plus salée si Lewandowsky avait lui aussi rejoint l’effectif de Pep Guardiola. Mais le Polonais, deuxième meilleur buteur de la Ligue des Champions l’an dernier (10 buts), est resté. Et le Borussia s’est renforcé en arrachant l’Arménien Henrikh Mkhitaryan au Shaktar Donetsk (27,5 millions d’euros), Pierre-Emerick Aubameyang ou encore le défenseur grec Sokratis. Et la greffe a pris, le Borussia est leader invaincu de la Bundesliga (15 points en 5 rencontres). Jurgen Klopp est toujours excité et ses hommes continuent leurs bonnes manières en jouant un football offensif (déjà 15 buts inscrits sur la scène nationale).
3. Pour suivre l’adaptation de Pierre-Emerick Aubameyang
Dans cette débauche offensive, un homme s’éclate. Pierre-Emerick Aubameyang, arrivé dans la Rhur contre 13 millions d’euros, n’a pas tardé à s’adapter à son nouvel environnement. Un triplé pour son premier match officiel contre Augsbourg (0-4) et un doublé contre Hambourg ce week-end. Cinq buts en cinq matches. Un départ sur les chapeaux de roue pour celui qu’on a déjà surnommé "Usain", en référence à Bolt, dans la Rhur en raison de sa pointe de vitesse.
4. Pour voir ce qu’est devenu le Napoli
Cet été, Naples a tout changé. Exit son entraîneur Walter Mazzarri, qui s’est engagé à l’Inter Milan, exit Edinson Cavani, le meilleur buteur de Série A étant parti faire trembler les filets en France. Pour reconstruire, le président Aurelio De Laurentiis est allé chercher du côté de l’Espagne. Un nouvel entraîneur, Rafa Benitez, habitué aux succès sur la scène européenne (une C1 avec Liverpool, une C3 avec Chelsea), un nouvel attaquant, Gonzalo Higuain, et deux bonnes pioches réalisées du Real Madrid (Raul Albiol et José Callejon). L’Argentin a déjà fait oublier "el Matador" avec 2 buts et 2 passes décisives, alors que Callejon a déjà inscrit 3 buts. Toutefois Higuain devra faire oublier une efficacité déficiente sur la scène européenne (8 buts en 48 rencontres) si le Napoli veut briller. Il pourra compter sur le maître à jouer Marek Hamsik, qui lui est resté et régale déjà ses nouveaux partenaires.
5. Parce qu'on peut assister à un duel pour la 1re place
Quand l’OM se frottera au club londonien, qui est peut-être l’adversaire contre lequel un coup semble être le plus jouable, les Italiens et les Allemands vont s’écharper. Si l’OM part de plus loin, les deux premières places vont être l’objet d’une lutte acharnée entre les trois autres, avec un avantage pour les Jaune et Noir. Pourquoi ? Car l’ossature est la même, la dynamique déjà présente, les partants ont été remplacés et que la jeune génération de Klopp a désormais l’expérience des grands rendez-vous. Derrière, les Jaune et Noir, Naples part avec une longueur d’avance sur Arsenal. En tout cas sur le papier, même si l’arrivée d’Ozil à Londres pourrait rééquilibrer les débats. Cette première rencontre du groupe F sent bon le duel au sommet.
Vidéo: les joueurs de Dortmund se préparent à affronter Naples
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