Zlatan Ibrahimovic, ce géant à la poursuite des records en Ligue 1 qui a failli en Europe
Quatre saisons et puis s’en va. La nouvelle est encore chaude qu’il faut déjà faire un bilan du passage de Zlatan Ibrahimovic au PSG. Le Suédois va laisser une trace indélébile en Ligue 1 où il a inscrit 111 buts et distribué 38 passes en 121 matches, soit un but toutes les 92 minutes.
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Des records, encore et encore
Son premier match sous le maillot parisien avait donné la couleur : un doublé contre Lorient pour éviter une défaite en ouverture de la saison au Parc des Princes. La suite ? c’est au minimum 19 buts par saison : 30 (en 34 matches) en 2012-2013, 26 (en 33 matches) en 2013-2014, 19 (en 24 matches) en 2014-2015 et 36 (en 30 matches) cette saison alors qu’il reste une dernière journée contre Nantes. Rémi Riou peut trembler puisque Zlatan chasse un dernier record, celui du nombre de buts inscrits par un Parisien en championnat de France. La marque date de la saison 77-78 et appartient toujours à Carlos Bianchi (37 réalisations). Il manque un but au Suédois pour l’égaler et deux pour l’effacer. Pour son dernier match au Parc des Princes, il voudra finir en beauté.
Le record de Josip Skoblar (44 buts en championnats) semble hors de portée. Au passage, il va empocher un troisième titre de meilleur buteur de Ligue 1, avec sans doute le plus d’écart sur son poursuivant direct (14 buts d’avance sur Alexandre Lacazette). Trois, soit également son nombre de trophée de meilleur joueur de Ligue 1 (2013, 2014, 2016). Bien évidemment, il est le meilleur buteur du club avec 152 réalisations en 178 rencontres. Comme un symbole, il a dépassé Pauleto un soir de "Classique" contre l’OM en décembre dernier. Paris s’était imposé 2-1 avec un doublé de son géant préféré (sur penalty).
Du génie
Avant d’évoquer le joueur, le personnage également à une part de génie. Son arrogance a pu lui jouer des vilains tours, mais avec Ibra la Ligue 1 ne s’est pas ennuyé. Capable de très bons mots, de bonnes blagues à ses partenaires ou certains adversaires, il a su faire rire et sourire. Le joueur a lui fait rêver et agacer. Irritant par moments, mais franchement génial à d’autres. Sa manière de dézonner, de marcher éhontement lors d’une même rencontre ne fera pas oublier ses nombreux coups de génie.
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Son but en aile de pigeon contre Bastia, son doublé contre l’OM, son quadruplé contre Anderlecht, son coup de canon contre Caen, ses festivals contre Saint-Etienne (14 buts en 11 matches contre les Verts)… Zlatan laisse derrière lui quelques moments magiques.
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Zlatan a fait grandir Paris. En termes d’image évidemment. Le PSG a été en pleine lumière grâce à lui. Il est une immense star, jouant dans la même cour que Messi ou Ronaldo. Ce charisme, cette présence était l’une de ses grandes qualités, mais aussi son principal défaut. Le joueur charismatique prenait quasiment toute la place et certains ont pu en pâtir (Cavani, Pastore ?) mais comment pouvait-il en être autrement ?
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Celui qui est devenu un buteur ultra-efficace en Ligue 1 (avant le PSG, sa meilleure saison en termes de buts remontait au Milan avec 35 buts en 44 matches toutes compétitions confondues) faisait aussi briller ses coéquipiers comme en témoigne ses 18 passes décisives réussies cette saison – meilleur total du club devant Di Maria. A Paris, il s’occupait de tout. Sur le terrain : organisateur, buteur, deuxième capitaine (derrière Thiago Silva) mais celui dont la parole résonnait le plus fort entre les quatre murs du vestiaire… En coulisses aussi quand il a fallu taper du poing sur la table pour doter le centre d’entraînement d’une cuisine digne d’un grand club, quand il a fallu recadrer Edinson Cavani cet hiver…
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L’Europe, trop grande pour ce géant
"Le PSG est devenu ces dernières années un club star à l'éclat international et j’aurai pris une part majeure dans cette métamorphose". Zlatan Ibrahimovic dit vrai. Avec lui, Paris est devenu un réel postulant à la victoire finale en Ligue des champions. Mais seulement un postulant. A quatre reprises, le PSG s’est cassé les dents sur l’obstacle des quarts de finale. Si les éliminations contre Chelsea et le Barca ont pu sembler logiques – il n’a pas marqué lors de ses six rencontres -, la dernière contre City a fait plus mal. Car il y avait la place. Et car Ibra a failli dans cette double confrontation, notamment à l’aller où il rate un penalty et un face-à-face avec Joe Hart. Au retour, il n’a pas guidé ses partenaires, ni ne les a secoués. Le PSG est sorti par la petite porte et les dirigeants ont dû comprendre à ce moment-là qu’Ibra ne ramènerait pas la C1 à Paris. Mais même dans l’échec, le Suédois a réussi à briller en devenant le meilleur buteur en Coupe d’Europe du PSG (20 réalisations en 33 matches).
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